Un imam tunisien appelait à décapiter les Français qui offensent Mahomet dix jours avant l’attentat de Nice

© REUTERS / ERIC GAILLARDAttaque au couteau à Nice, le 29 octobre 2020
Attaque au couteau à Nice, le 29 octobre 2020 - Sputnik Afrique
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Dans une vidéo diffusée le 19 octobre sur Facebook, un imam tunisien connu pour ses prises de position radicales après l'attentat de Charlie Hebdo appelait à décapiter les Français qui offensent Mahomet. Dix jour plus tard, trois personnes ont été tué au couteau dans un attentat de Notre-Dame de Nice.

Dix jours avant l'attentat à la basilique Notre-Dame de Nice, un imam tunisien exhortait en arabe à décapiter tous les Français qui offensent le prophète Mahomet dans une vidéo diffusée sur Facebook et repérée par Valeurs actuelles.

La séquence montre Béchir Ben Hassen, imam, interdit de prêche en Tunisie depuis 2015 et connu pour ses prises de position salafistes wahabbites.

Habillé de blanc, cet individu assure d’abord que les quatre écoles juridiques de l'Islam autorisent la décapitation de toute personne qui offense le prophète.

Ensuite, l'imam incite les ressortissants tunisiens à faire de même en le justifiant par «les atteintes au prophète [qui] ne se trouvent pas en Tunisie mais en France.»

«Tu penses que la France va te protéger et qu'elle te met sur un piédestal. En fait, tu te fourvoies totalement», lance-t-il à ses compatriotes.

L'imam a été par le passé connu pour ses prises de position radicales. En 2015, quelques jours après l'attentat contre Charlie Hebdo, Béchir Ben Hassen déclarait dans un prêche filmé: «La punition pour quiconque blasphème le nom du prophète Mohamet, c'est la mort. Il doit être exécuté.»

Attaque au couteau à Nice

Le 29 octobre, un individu a tué trois personnes au couteau à la basilique Notre-Dame de l'Assomption de Nice.

Il a été grièvement blessé par balles par la police et conduit à l’hôpital. Selon le maire de la ville, Christian Estrosi, il «n’a cessé de crier "Allahu Akbar” alors qu’il était médicalisé sur place».

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête pour «assassinat» et «tentative d'assassinat».

L’auteur de l’attaque est un Tunisien de 21 ans qui aurait été inconnu des services de police, précise Jean-François Ricard, le procureur chargé de l'enquête.

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