Des djihadistes de Daech décapitent plus de 50 personnes au Mozambique

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Dans des villages au Mozambique, des islamistes liés à Daech* ont décapité plus de 50 personnes, découpé les corps des victimes et kidnappé des femmes. Ils ont procédé à des pillages pour s'approvisionner, incendié des habitations et se sont enfuis.

Des islamistes ont décapité une cinquantaine de personnes avant de démembrer les corps lors d'un assaut barbare au Mozambique, a annoncé la police. Les auteurs auraient également enlevé plusieurs femmes.

Les restes d'au moins 15 jeunes hommes, qui participaient à une cérémonie d'initiation masculine, ont été retrouvés parmi les morts. L’attaque est survenue au village de Muatide le week-end dernier.

«La police a appris le massacre commis par les insurgés via des rapports de personnes ayant trouvé des cadavres dans les bois», a déclaré un porte-parole de la police dans le district de Mueda. «Il a été possible de dénombrer 20 corps sur une superficie d'environ 500 mètres.»

Les terroristes, qui sont liés à Daech*, auraient pris d’assaut au cours du week-end plusieurs villages dans la province riche en gaz du nord-est de Cabo Delgado. Ils les ont pillés pour s'approvisionner avant d'incendier des maisons et de disparaître dans les forêts, kidnappant des femmes et tuant quiconque résistait.

Les enterrements des morts doivent avoir lieu ce mardi 10 novembre.

Vague de djihadisme dans le pays

Ce dernier massacre s’inscrit dans une vague de violence djihadiste qui s'aggrave dans ce pays est-africain. Lors d’une attaque en avril, 50 jeunes ont été massacrés et décapités, apparemment pour ne pas avoir rejoint les islamistes, qui cherchent à établir leur califat. Neuf personnes ont également été décapitées à Cabo Delgado au début de ce mois.

Plus de 2.000 personnes ont été tuées depuis le début de l'insurrection en 2017, tandis que quelque 400.000 ont dû se déplacer en raison du conflit, dont 10.000 ont fui vers la capitale provinciale Pemba au cours de la semaine dernière.

Le gouvernement mozambicain a demandé une assistance internationale pour aider à lutter contre l'insurrection, bien que les groupes de défense des droits humains aient accusé les forces gouvernementales de crimes, notamment de torture et d’exécutions sommaires.

Cette nouvelle attaque intervient au milieu des inquiétudes croissantes en Europe et en Afrique sur la résurgence de l'islamisme violent, comme avec les attentats en France et en Autriche.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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