Erdogan à Poutine: l'accord sur le Haut-Karabakh est un grand pas vers le règlement du conflit

© Sputnik . Sergueï Gouneïev / Accéder à la base multimédiaRecep Tayyip Erdogan
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Recep Tayyip Erdogan a qualifié l'accord sur le Haut-Karabakh de grand pas vers le règlement du conflit dans la région, lors d'un entretien avec Vladimir Poutine. Il a noté que la Turquie et la Russie se chargeraient ensemble du contrôle du cessez-le-feu au Haut-Karabakh.

L'accord rétablissant la paix au Haut-Karabakh, qui a été signé par l'Arménie, l'Azerbaïdjan et la Russie, est une avancée certaine dans le règlement du conflit dans la région, a déclaré mardi 10 novembre le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue russe.

«Notre Président s'est entretenu par téléphone avec Vladimir Poutine. Il a noté qu’un grand pas vers un règlement durable de la situation au Haut-Karabakh avait été fait la veille», a indiqué l’administration du Président turc dans un communiqué.

Selon M.Erdogan, le centre russo-turc chargé de contrôler le respect du cessez-le-feu sera mis en place à l'endroit indiqué par Bakou.

«M.Erdogan a déclaré que la Turquie veillerait au respect du cessez-le-feu au côté de la Russie par le biais d’un centre conjoint qui sera mis en place à l’endroit désigné par l’Azerbaïdjan sur le territoire libéré de l’occupation arménienne», a ajouté l'administration.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova a, pour sa part, précisé que ce centre russo-turc n'était pas lié au contingent de paix russe dont le déploiement au Haut-Karabakh est prévu par l'accord du 9 novembre.

Accord de paix au Haut-Karabakh

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le Président azerbaïdjanais Ilham Aliev et le Président russe Vladimir Poutine ont annoncé dans la nuit du 9 au 10 novembre avoir signé un accord sur l’arrêt complet des hostilités dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh, peuplée en majorité d'Arméniens, à partir du 10 novembre. Selon le document, les forces arméniennes et azerbaïdjanaises s’arrêtent à leurs positions actuelles

Aux termes de l'accord, des soldats de maintien de la paix russes seront déployés à la ligne de contact au Haut-Karabakh et le long du couloir de Latchine reliant la région à l'Arménie.

Bakou et Erevan procéderont à un échange de prisonniers et de corps de soldats tués pendant les affrontements. Les réfugiés et les personnes déplacées rentreront dans leurs foyers au Haut-Karabakh et dans les régions voisines sous le contrôle du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Un conflit qui a duré plusieurs décennies

Le conflit du Haut-Karabakh (Artsakh, en arménien) remonte à 1988, quand cette région peuplée en majorité d'Arméniens a décrété sa sortie de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Quelques jours avant la disparition officielle de l'URSS, le 10 décembre 1991, 99,89% de la population du Haut-Karabakh s'est prononcée pour son indépendance lors d’un référendum tenu en présence d'observateurs internationaux.

Des hostilités d'envergure ont ensuite éclaté à l'issue desquelles l'Azerbaïdjan a perdu le contrôle du Haut-Karabakh et de sept districts attenants.

La guerre du Haut-Karabakh a fait quelque 15.000 victimes et près d'un million de réfugiés. Elle a pris fin le 12 mai 1994, suite à la signature à Bichkek d'un cessez-le-feu. Les parties belligérantes se sont entendues pour s'en tenir à un processus de paix négocié par le Groupe de Minsk de l'OSCE. Le cessez-le-feu a été violé à maintes reprises, notamment en avril 2016 et le 27 septembre 2020.

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