«La plus honteuse page de l’histoire» du pays: l’accord sur le Haut-Karabakh très mal perçu en Arménie

© Sputnik . Ilia Pitalev / Accéder à la base multimédiaManifestation à Erevan après l'annonce de l'accord de paix sur le Haut-Karabakh du 9 novembre 2020
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Les représentants de 17 partis arméniens ont qualifié l’accord de paix au Haut-Karabakh signé par l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie, de «plus honteuse page de l’histoire arménienne».

L’accord qui met fin aux hostilités arméno-azerbaïdjanaises au Haut-Karabakh à partir de ce 10 novembre est la pire page de l’histoire d’Arménie, a déclaré ce mardi le Conseil des 17 partis du pays.

«Un accord perfide a été signé derrière le dos des soldats versant leur sang pour défendre notre territoire, notre État et nous tous. ÀA l’heure actuelle, nous avons absolument besoin d’être unis, d’éviter les troubles internes et les provocations», a indiqué le Conseil des 17 partis dans un communiqué cité par le site d’actualités News.am.

Le 11 novembre, un rassemblement aura lieu sur la place de la Liberté à Erevan, où les hommes politiques promettent de présenter un moyen de sortir de la situation actuelle.

Dix-sept partis arméniens ont précédemment réclamé la démission du Premier ministre Nikol Pachinian, qui a entériné l’accord sur le Haut-Karabakh. Parmi les partis signataires de la déclaration figurent le Parti républicain de l’ex-Président Serge Sargsian.

L’accord de paix provoque des troubles en Arménie

L’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Russie ont signé un accord sur l’arrêt complet des hostilités dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh, peuplée en majorité d'Arméniens, à partir du 10 novembre.

Selon le document, les forces arméniennes et azerbaïdjanaises s’arrêtent à leurs positions actuelles. Selon le Président azerbaïdjanais, l’Arménie rendra le contrôle de plusieurs districts du Haut-Karabakh à Bakou. S’adressant à la Nation, Ilham Aliev a en outre affirmé que l’Arménie avait capitulé en signant ce document.

Des milliers d’Arméniens se sont rassemblés au centre d’Erevan dès l'annonce de l'accord dans la nuit du 9 au 10 novembre. Ils ont appelé à la démission du Premier ministre Pachinian. Des centaines de personnes ont pénétré dans le siège du gouvernement, saccageant des bureaux. Des manifestants ont roué de coups le président de l’Assemblée nationale arménienne, Ararat Mirzoyan, qui a ensuite été hospitalisé.

Le Président arménien, Armen Sarkissian, a affirmé avoir appris la nouvelle de l'accord sur la fin des hostilités par la presse et qu'il n'avait participé à aucune discussion.

Le parti d'opposition Arménie prospère collecte des signatures pour convoquer une session extraordinaire du parlement et annuler l’accord de paix.

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