Haut-Karabakh: la France veut «être plus arménienne que les Arméniens» selon Bakou

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L’assistant du Président azerbaïdjanais, Khikmet Gadjiev, a dénoncé la position pro-arménienne de Paris dans le dossier du Haut-Karabakh, supposant que la France serait «jalouse du rôle joué par la Russie» dans le règlement du conflit.

La France fait des déclarations partiales et a pris le parti de l’Arménie dans le conflit du Haut-Karabakh au lieu d’être neutre en tant que co-présidente du Groupe de Minsk de l’OSCE, a déclaré mercredi 11 novembre à Sputnik l’assistant du Président azerbaïdjanais, Khikmet Gadjiev.

«Contrairement au mandat de la France en tant que co-présidente du Groupe de Minsk de l’OSCE, des officiels français font des déclarations unilatérales, biaisées et subjectives. La France mène ouvertement une politique pro-arménienne et formule des accusations injustifiées contre l’Azerbaïdjan, bien qu’elle doive rester neutre conformément à son mandat», a indiqué M.Gadjiev.

Rappelant que la France n’avait «joué aucun rôle dans la signature de la déclaration conjointe» sur la paix au Haut-Karabakh par les Présidents azerbaïdjanais et russe et le Premier ministre arménien, il a supposé qu’elle «serait jalouse du rôle joué par la Russie dans ce domaine».

«Le fait que le Premier ministre arménien a signé ce document dit tout. La France cherche à être plus arménienne que les Arméniens. La France n’est pas habilitée à parler au nom de tous les co-présidents du Groupe de Minsk», a noté le responsable.

Selon lui, «en tant que co-présidente du Groupe de Minsk de l’OSCE, la France n’a rien fait pour mettre fin à l’occupation arménienne en Azerbaïdjan et pour faire respecter les résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu, mais à présent, elle se livre à des activités unilatérales».

Macron exprime son soutien à l’Arménie

Le 10 novembre, au lendemain de la signature d’un accord de cessez-le-feu total au Haut-Karabakh, Emmanuel Macron a déclaré que «dans ce moment difficile, la France se tenait «au côté de l’Arménie».

L’accord signé par l’Azerbaïdjan et l’Arménie sous l’égide de Moscou met fin à six semaines d’affrontements meurtriers pour le contrôle du Haut-Karabakh, région peuplée quasi exclusivement d’Arméniens et qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan, entraînant une première guerre meurtrière au début des années 1990.

Aux termes de l’accord, les forces arméniennes et azerbaïdjanaises restent à leurs positions actuelles. Plusieurs districts du Haut-Karabakh passent ainsi sous le contrôle de Bakou. Le Président azerbaïdjanais, Ilham Aliev, a considéré la signature de ce document par Erevan comme une capitulation.

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