La Russie dément la déclaration d'Erdogan sur sa participation militaire à la mission au Haut-Karabakh

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Le porte-parole du Kremlin a démenti ce 12 novembre lors d’un point presse la déclaration d'Ankara sur une participation militaire turque à la mission de maintien de la paix au Haut-Karabakh, affirmant que ce sujet «n'a pas été discuté».

La Russie interagira avec la Turquie dans le cadre du centre conjoint pour l'observation du cessez-le-feu au Haut-Karabakh, mais seule l'armée russe agira en tant que casques bleus dans la région, a déclaré ce jeudi 12 novembre le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, démentant ainsi la déclaration d'Ankara sur la présence de ses soldats de la paix.

«Non, il n'y a pas de fait accompli. Nous pensons qu'il y a des différences de compréhension. Nous partons du principe que c’est l'armée russe, à travers ses soldats de la paix, qui est déployée dans la zone de contact entre les parties. Une collaboration avec l'armée turque se fera dans le cadre du centre d’observation conjoint sur le territoire de l'Azerbaïdjan», a-t-il expliqué lors du point presse.

Il a d’ailleurs souligné qu’une participation des soldats de la paix turcs dans le règlement de la situation au Haut-Karabakh est impossible sans l’accord d'Erevan et de Bakou et que «ce sujet n'a pas été discuté».

Un mémorandum sur la création d'un centre conjoint

Moscou et Ankara ont signé mercredi 11 novembre un mémorandum sur la création d'un centre conjoint pour l'observation du cessez-le-feu dans le Haut-Karabakh suite à la conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.

Les autorités russes ont expliqué qu'il s'agissait d'un centre de surveillance et non pas d’une participation militaire turque à la mission de maintien de la paix dans la région contestée.

Le centre russo-turc recueillera, vérifiera et recoupera les informations sur le respect du régime de cessez-le-feu. Il sera chargé de traiter toutes les plaintes, questions ou préoccupations liées aux violations des ententes, a précisé le ministère russe.

Fin des hostilités au Haut-Karabakh

Le 9 novembre, Erevan et Bakou, sous l'égide de la Russie, ont signé un accord de paix pour le Haut-Karabakh, région disputée par l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Par son entrée en vigueur le 10 novembre, l’entente a permis de mettre fin à six semaines de combats acharnés.

Le 10 novembre, l’armée russe a commencé à déployer des soldats de maintien de la paix dans le Haut-Karabakh. Au total, le contingent russe compte 1.960 hommes, 90 blindés et 380 véhicules.

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