La Russie pourrait réfléchir à une sortie de l’OIAC

© AP Photo / Peter DejongLe siège de l'OIAC à La Haye
Le siège de l'OIAC à La Haye - Sputnik Afrique
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Dans une interview à Sputnik, le représentant permanent de la Russie à l’Onu a déploré le fait que l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques «perde rapidement son autorité». Selon Vassili Nebenzia, la Russie pourrait envisager de quitter l'OIAC si elle «devient juste un endroit pour produire des décisions sur les régimes indésirables».

La Russie pourrait envisager de quitter l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), mais elle ne prend pas de mesures aussi drastiques et ne le conseille à personne, a déclaré à Sputnik le représentant permanent de la Russie à l’Onu, Vassili Nebenzia.

«Imaginez, nous quitterions l'OIAC, et ils nous diraient: "C'est ce qu'il fallait prouver". Mais si elle [l’OIAC, ndlr.] perd complètement toute crédibilité et devient juste un endroit pour produire des décisions sur les régimes indésirables, sans doute, nous pourrions y réfléchir. Mais nous ne faisons pas de mouvements aussi brusques… Et nous ne le recommandons pas aux autres», a indiqué Vassili Nebenzia.

«Un instrument de jeux politiques»

Selon Vassili Nebenzia, «l'OIAC perd rapidement son autorité», étant passée d'une organisation créée dans un but noble à «un instrument de jeux politiques»:

«Tout cela conduit finalement au fait que nous pouvons faire face à une crise profonde. L'autorité de l'organisation a été perdue, ainsi que l'autorité de son secrétariat technique, des mécanismes d'enquête qui y ont été créés, du directeur général de l'organisation. C'est évident pour nous».

M.Vassili Nebenzia a notamment cité le cas des accusations dirigées contre les autorités syriennes sur l'utilisation d'armes chimiques, que Moscou et Damas considèrent comme non-fondées.

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