Nouvelle mobilisation en Biélorussie, nouvelles interpellations

© Sputnik / Viktor Tolochko Viktor TolochkoLes forces de l'ordre à Minsk, le 15 novembre
Les forces de l'ordre à Minsk, le 15 novembre - Sputnik Afrique
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Les manifestations qui ont démarré en Biélorussie le jour même de l’élection présidentielle se poursuivent et prennent une ampleur particulière tous les dimanches. De nouvelles interpellations ont eu lieu ce 15 novembre à Minsk et dans d’autres villes du pays. Selon les défenseurs des droits de l’homme, le nombre de personnes arrêtées dépasse 200.

Les forces de l’ordre biélorusses ont procédé ce dimanche à de nouvelles interpellations dans le cadre des manifestations non autorisées tenues traditionnellement dimanche par l’opposition dans différentes villes du pays.

Selon le centre des droits de l'Homme Viasna, non enregistré en Biélorussie, le nombre de personnes arrêtées était de 215 cet après-midi et la liste continue à s’allonger. La plupart ont été arrêtés à Minsk, mais le centre fait également état d’interpellations à Vitebsk, Svetlogorsk, Gomel et Bobrouïsk. En outre, l'Association biélorusse des journalistes affirme que six membres des médias ont été arrêtés ce 15 novembre.

La police de Minsk a confirmé les arrestations sans pour autant préciser le nombre de personnes appréhendées et promettant de publier ces données le 16 novembre.

Les forces de l’ordre ont également usé de lacrymogènes contre les manifestants à Minsk.

Tir de grenades assourdissantes rapporté

Des explosions ont retenti près de la station de métro Pouchkinskaïa. Selon des témoins, des grenades assourdissantes ont été utilisées lorsqu'un groupe de manifestants est descendu sur la chaussée. La police, qui a bouclé le quartier, a fait usage de matraques en caoutchouc. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées dans le secteur, indique notre correspondant sur place.

Hommage à Alexandre Taraïkovski

Les gens viennent ce dimanche apporter des fleurs au mémorial improvisé près du métro consacré à l'un des morts lors des manifestations, Alexandre Taraïkovski, qui, selon le ministère biélorusse de l’Intérieur, aurait pu être la cible d’un tir à l’arme sublétale le 10 août dernier.

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Plusieurs centaines de partisans de l'opposition biélorusse se sont réunis sur les lieux en vue d’une marche de protestation. Des journalistes d’agences russes et biélorusses ont été sommés par la police de présenter leurs papiers et accréditations, après quoi ils ont pu repartir.

La situation en Biélorussie

Les manifestations continuent en Biélorussie depuis le 9 août, jour de la présidentielle qui a été remportée, selon la Commission électorale centrale, par le Président Alexandre Loukachenko avec 80,1% des voix. L'opposition conteste ces résultats et donne gagnante sa candidate, Svetlana Tikhanovskaïa.

Les forces de sécurité ont d’abord réprimé les rassemblements de manière brutale — à coups de gaz lacrymogènes, de canons à eau, de grenades assourdissantes et de balles en caoutchouc. Les autorités ont officiellement confirmé la mort de trois manifestants.

Les partisans d’Alexandre Loukachenko, qui a prêté serment le 23 septembre pour un sixième mandat, organisent de leur côté des manifestations en faveur du Président.

Les forces de l’ordre font état de la «radicalisation» des protestations en Biélorussie.

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