Les entreprises sont de plus en plus intéressées par les logiciels de surveillance des employés

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Alors que des millions de personnes se sont retrouvées contraintes de travailler chez elles, nombre d’entreprises se tournent vers les logiciels de surveillance des employés. En avril, les requêtes en ce sens avaient plus que doublé par rapport à la demande pré-pandémique, selon une étude.

Les entreprises cherchent à trouver des solutions pour surveiller leurs employés en télétravail. Entre mars et mai, période du premier confinement dans de nombreux pays, les recherches en ligne sur les logiciels de surveillance ont explosé, selon une étude de Top10VPN. Les employeurs semblent en majorité inquiets que le travail à distance soit synonyme de baisse de productivité.

En avril, la demande mondiale en logiciels de surveillance a bondi de 87% par rapport à la moyenne pré-pandémique, et se situait à +71% en mai, indique l’enquête. Ainsi, un programme comme «WorkPuls» a enregistré une hausse de 641%, «DeskTime» a plus que quadruplé ses ventes et «TimeDoctor» les a triplées.

Toujours au mois d’avril, la tendance était encore plus élevée concernant les mots clés recherchés sur le Net: +5.000% sur «outils de contrôle du travail à distance» et +4.000% sur «logiciel de contrôle du travail à distance».

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Certains de ces outils peuvent d’ailleurs se révéler particulièrement intrusifs: contrôle de l’appareil à distance, prise aléatoire de capture d’écran, détection d’une frappe de clavier, géolocalisation de l’appareil, et jusqu’à l’accès à la webcam.

Quel cadre légal en France?

BFM TV s’est intéressé à la législation en France concernant l’utilisation de ces logiciels. Si la culture d’entreprise aux États-Unis favorise davantage ce genre de pratique, la question de la protection de la vie privée reste un point sensible et essentiel en France. Un employeur a certes le droit de contrôler l’activité de ses employés, mais pas comme il le souhaite.

Dans l’Hexagone, il est nécessaire de mettre en place une charte qui détaille l’organisation du travail et les différents outils mis en place par l’entreprise. En aucun cas un patron n’a le droit d’accéder aux données personnelles d’un salarié ou de s’introduire dans son matériel informatique sans son consentement.

Concrètement, les entreprises françaises préfèrent installer une «routine», comme la tenue d’une vidéoconférence en matinée pour vérifier que tout le monde est à son poste. Un système d’autodéclaration ou de pointage est également possible et moins intrusif, explique la chaîne. Avec ce reconfinement dont l’issue n’est pas encore connue, la problématique est en tout cas prise à bras le corps par la Cnil, la Commission nationale informatique et libertés.

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