Darmanin invite les journalistes à se «rapprocher des autorités» avant les manifestations, puis se ravise

© AP Photo / Kamil ZihniogluGérald Darmanin
Gérald Darmanin - Sputnik Afrique
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Gérald Darmanin a annoncé que les journalistes couvrant les manifestations devaient se signaler auprès de la préfecture de police. Le ministre de l’Intérieur a par la suite précisé son propos, soulignant qu’il ne s’agissait pas là d’une obligation.

Gérald Darmanin a créé la polémique, en déclarant en conférence de presse que les journalistes couvrant les manifestations devaient se signaler aux autorités.

Le ministre de l’Intérieur faisait particulièrement référence au cas du journaliste Clément Lanot, lequel s’était plaint sur Twitter d’avoir été menacé par des policiers, alors qu’il suivait le rassemblement contre la loi sur la «sécurité globale». Gérald Darmanin lui a reproché de ne pas s’être «rapproché de la préfecture de police», comme l’avaient fait certains de ses collègues.

«Je rappelle donc que si les journalistes couvrent des manifestations […] ils doivent se rapproche des autorités, en l’occurrence du préfet du département, ici le préfet de police de Paris, pour se signaler, pour être protégé également par les forces de l’ordre», a ensuite déclaré le ministre en conférence de presse.

Rétropédalage?

Les propos du ministre ont provoqué une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, certains journalistes dénonçant une attaque contre la liberté de la presse, d’autres rappelant qu’aucune accréditation n’était nécessaire pour filmer sur la voie publique.

Devant cette levée de boucliers, Gérald Darmanin a tenu à préciser plus tard son propos. Dans un message Twitter, il a expliqué que les journalistes n’avaient pas l’«obligation» de prendre contact avec les autorités pour couvrir une manifestation, mais qu’il s’agissait d’une possibilité offerte par le schéma national du maintien de l’ordre, présenté en septembre.

Le 17 novembre, des centaines de manifestants s’étaient rassemblées à Paris pour protester contre la loi sur la sécurité globale. Des heurts sporadiques avaient éclatés avec les forces de l’ordre, comme l’ont montré les caméras de Sputnik présentes. La proposition de loi est notamment décriée pour son article 24, visant à interdire la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes, quand celle-ci a pour but de nuire à leur intégrité «physique ou psychique».

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