Loi Sécurité globale: les défenseurs des droits de l’Homme mettent en garde contre les conséquences

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Alors qu’un nouveau rassemblement des opposants au projet de loi Sécurité globale se tient ce samedi 21 novembre à Paris, l’organisation non gouvernementale Amnesty International France, elle aussi, exprime son mécontentement par rapport à la mesure et dénonce une loi «dangereuse» pour les libertés individuelles, selon un article de France 24.

Au lendemain de l'adoption en première lecture de la loi Sécurité globale, les défenseurs des droits de l’Homme réagissent déjà: qualifiant la mesure de «liberticide», Anne-Sophie Simpère, d’Amnesty International France, interrogée par France 24, a avertit des conséquences dangereuses pour les libertés individuelles.

«Nous dénonçons une loi liberticide qui menace la liberté d’expression, le droit à manifester et le droit à la vie privée. Cette loi propose de traiter l’ensemble de la société française à l’aune de la menace terroriste. Cela aurait des conséquences dangereuses pour les libertés individuelles», a-t-elle déclaré à la chaîne télévisée française.

D’autres dispositions qui inquiètent

L’article 24 n’est pas le seul à être visé par la représentante de l’ONG. Ainsi, l’article 22 de la loi en question, qui autorise l’utilisation de drones avec caméras aéroportées collectant des données à caractère personnel de manière massive et indistincte est également dénoncé.

«Cet article permet d’utiliser en toute circonstance les drones mais ne les encadre pas. Leur utilisation devrait être liée à une nécessité légitime par rapport à un objectif déterminé. C’est une surveillance qui menace le droit à la vie privée et qui fait craindre, avec l’utilisation des caméras piétons, l’arrivée prochaine de la reconnaissance faciale», a-t-elle expliqué, citée par France 24.

Qui plus est, cette loi prévoit de nouvelles prérogatives pour la police municipale, comme «la possibilité de constater par exemple des infractions au code de la route ou des délits, de procéder à des contrôles d’identité et à des saisies», détaille France 24. Ce pas est aussi jugé «inquiétant» par Mme Simpère, la mesure n’étant pas accompagnée «d’une formation adéquate» des agents concernés.

Une loi qui fait débat

La loi controversée, et contenant, parmi d’autres clauses, une portant sur la vidéoprotection et la captation d’images des forces de l’ordre dans l’Hexagone, a été votée en première lecture par l’Assemblée nationale le 20 novembre au soir.

Afin de protester contre ce projet de loi, une nouvelle manifestation se tient ce samedi 21 novembre à Paris, place du Trocadéro. Pour rappel, la mobilisation de mardi 17 novembre contre cette même loi a été marquée par des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, lesquelles ont utilisé du gaz lacrymogène.

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