Moscou commente le retrait de Washington du traité Ciel ouvert

© Sputnik . Sergueï Gouneïev / Accéder à la base multimédiaMinistère russe des Affaires étrangères
Ministère russe des Affaires étrangères  - Sputnik Afrique
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En réagissant au retrait de Washington du traité Ciel ouvert, acté ce 22 novembre, Moscou a déclaré chercher à «obtenir des garanties solides du respect des obligations par les États signataires» restants.

Après le retrait officiel des États-Unis du traité Ciel ouvert, la Russie s’efforcera de faire respecter ses obligations par les autres pays signataires, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

«Après s’être retirée du traité Ciel ouvert, la partie américaine s’attend, d’un côté, à ce que ses alliés empêchent les vols russes de surveillance au-dessus des installations militaires américaines en Europe. De l’autre, ils escomptent qu’ils partagent leur matériel photographique du territoire russe», indique la publication diffusée le 22 novembre.

Moscou, qui juge cela «inacceptable», promet d’obtenir des garanties sûres auprès des autres membres du traité:

«Certes, cela est inacceptable pour la Russie. Nous allons chercher à obtenir des garanties solides du respect des obligations par les États signataires qui restent dans le traité Ciel ouvert. En premier lieu, elles concerneront la possibilité de surveillance de tout leur territoire. En deuxième lieu, il s’agit de l’absence de transfert des matériels de vols de surveillances aux pays tiers qui ne font pas partie du traité», a expliqué le ministère russe.

Appel aux pays signataires

Enfin, la diplomatie russe a évoqué les démarches à faire par les pays signataires pour le maintien du traité:

«Si nos collègues souhaitent réellement que le traité reste en vigueur et que la Russie reste un État membre du traité Ciel ouvert, ils doivent commencer tout de suite par réfléchir aux futures démarches à faire pour dissiper les préoccupations russes».

Moscou s’est également prononcé sur sa future réponse au retrait américain:

«Washington est passé à l’action. Ni la sécurité européenne, ni celle des États-Unis et de leurs alliés n’en sortent gagnantes. Maintenant, nombreux sont ceux qui s’interrogent en Occident sur l’éventuelle réaction russe. La réponse est simple. Nous avons précédemment souligné à plusieurs reprises que toutes les possibilités étaient ouvertes pour nous. Nous suivons de près et analysons la correspondance entre les propos des autres participants du traité et leurs actes. Nous allons ainsi prendre des décisions concordantes en fonction des intérêts sécuritaires de la Russie».

Retrait des États-Unis

Six mois après que Washington a annoncé son retrait du traité Ciel ouvert, lequel permet aux pays signataires d’effectuer des vols d’observation au-dessus de leur territoire respectif, sa participation a pris officiellement fin ce 22 novembre. En annonçant le retrait de son pays le 21 mai, Donald Trump avait accusé la Russie de ne pas respecter le traité.

Moscou aurait observé l’emplacement du Président américain lors de vols au-dessus des États-Unis. La Russie a rejeté ces accusations.

Une dizaine de pays dont la France ont regretté cette décision. Moscou l’a qualifiée d’«une autre étape du démantèlement de l’architecture de sécurité internationale».

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