La crise sanitaire arrive à un niveau «critique» en Algérie, selon un membre du comité scientifique

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«On redoutait depuis le mois de mars la saturation, et là on est en plein dedans», a annoncé à TSA le professeur Ryad Mahyaoui, membre du comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie de Covid-19 en Algérie.

Dans un entretien accordé au site Tout sur l’Algérie (TSA), le professeur Ryad Mahyaoui, membre du comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie de Covid-19 en Algérie, a affirmé que la situation était «très inquiétante», voire «critique». Selon lui, beaucoup d’établissements sanitaires du pays sont saturés.

«La situation est très inquiétante, on peut dire qu’elle est critique à l’échelle de la recrudescence mondiale», a affirmé le professeur Mehyaoui, soutenant que «ce qu’on redoutait est arrivé. On redoutait depuis le mois de mars la saturation, et là on est en plein dedans».

Par ailleurs, Ryad Mahyaoui a souligné qu’«heureusement que ce ne sont pas tous des malades qui ont besoin d’intubation-ventilation», précisant qu’à l’échelle nationale, 49 malades uniquement sont dans cette situation.

Tout en assurant que toutes les mesures pour faire face à cette fulgurante hausse du nombre de cas confirmés avaient été mises en œuvre, le spécialiste a mis en garde que «s’il y a d’autres éléments de gravité qui apparaissent, il y aura d’autres mesures [de restriction, ndlr] qui vont être prises».

Le ministre de la Santé dédramatise la situation

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Lors d’un point presse tenu à Alger, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a indiqué que la situation était «certes préoccupante» mais elle ne nécessitait pas le déploiement d’hôpitaux de campagne que l’Armée nationale populaire (ANP) mettait à disposition.

«La situation est certes préoccupante, mais pour le moment il n’est pas nécessaire d’avoir recours à des hôpitaux de campagne», a expliqué le responsable, annonçant que l’ANP avait déjà fourni une aide logistique en termes infrastructures sanitaires et de personnels soignants.

Concernant la question de la saturation des hôpitaux, le professeur Benbouzid a relativisé cette situation, affirmant qu’à titre d’exemples l’hôpital d’Aïn Taya était saturé à 63%, celui de Douira à 53%, El Kettar à 60% et enfin Beni Messous était juste à 11% d’occupation des lits d’hospitalisation.

Le dernier bilan officiel a fait état de 1.088 nouveaux cas confirmés, 17 décès et 611 guérisons.

Ainsi, depuis le début de l’épidémie en février, l’Algérie a enregistré un total de 74.862 cas confirmés, 2.275 décès et 48.794 guérisons.

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