Face à la guerre économique livrée par les États-Unis, une lueur d’espoir pour la France?

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Frappée d’amendes record et dépecée, la France et son industrie furent l’une des principales victimes de la guerre économique livrée par l’Administration Obama. Pourront-elles maintenant résister aux attaques de l’Administration Biden? Me Olivier de Maison Rouge, spécialiste en intelligence économique, décortique cette guerre qui tue différemment.

Dernier épisode en date de la guerre économique entre le vieux et le nouveau continent: le gouvernement français a confirmé ce 25 novembre la taxe GAFA.

Ayant rapporté 400 millions d’euros en 2019, cette mesure qui ponctionne 3% du chiffre d’affaires des géants du numérique détonne dans le concert des nations, peu soucieuses de s’attirer les foudres de l’hyperpuissance américaine. Mais désormais, l’exécutif s’attend à des représailles musclées de la part de Washington, notamment des sanctions sur 1,3 milliard de dollars de produits français.

Car après tout, «la guerre économique a d’abord été livrée et engagée par les Américains précisément sous les Administrations Démocrates» explique Me Olivier de Maison Rouge à Sputnik.

Une guerre dans laquelle l’Amérique excelle et que l’avocat définit comme «l’instrumentalisation des rapports de forces entre les puissances sur le terrain de l’économie et quelque part, la continuation de la guerre par d’autres moyens.»

Lignes rouges: Jean-Baptiste Mendes reçoit Olivier de Maison Rouge, avocat spécialiste en intelligence économique. Il est l’auteur de Survivre à la guerre économique, Manuel de résilience (VA Éditions).

Face aux déclarations de Joe Biden annonçant le «retour de l’Amérique», «prête à guider le monde», l’auteur de Survivre à la guerre économique, Manuel de résilience (VA Éditions) perçoit donc un retour de «la volonté d’asseoir une forme d’impérialisme économique.» Pour l’heure, en France, la défense s’organise: lentement certes, mais avec abnégation, semble-t-il:

«Depuis maintenant quelques années, et à la lueur de ces affaires Alstom, BNP Paribas, notamment, on a fini par ouvrir un peu plus les yeux et aujourd’hui, très clairement, la France est en train de façonner davantage un arsenal économique de riposte, en tout cas de protection, de préservation de ses industries, de ses entreprises commerciales. C’est long à mettre en œuvre.»

 

 

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