«Julian Assange n’est pas un criminel»: un rapporteur de l’Onu appelle à libérer le fondateur de WikiLeaks

© Sputnik . Justin Griffiths-Williams / Accéder à la base multimédiaUn rassemblement contre l'extradition de Julian Assange à Londres
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Le rapporteur des Nations unies sur la torture exhorte les autorités britanniques à remettre en liberté le fondateur de WikiLeaks ou de l’assigner à résidence, notamment à cause de l’épidémie de Covid-19 dans la prison où il est détenu.

Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, doit être libéré de la prison londonienne de haute sécurité de Belmarsh, où il reste enfermé, en raison d’une flambée de Covid-19 dans l’établissement, ou assigné à résidence, a déclaré le rapporteur des Nations unies sur la torture, Nils Melzer.

«J'appelle de toute urgence le Royaume-Uni à libérer Julian Assange à la suite de l'épidémie de Covid-19 à la prison de Belmarsh, à empêcher son extradition vers les États-Unis […] et à mettre fin à 10 ans de persécution, d'abus et de détention arbitraire», a-t-il écrit dans un tweet.

Il souligne en outre dans un communiqué que Julian Assange ne présente pas de menace.

«Julian Assange n’est pas un criminel et ne représente aucune menace pour quiconque, de sorte que son isolement prolongé dans une prison de haute sécurité n’est ni nécessaire ni proportionné et manque clairement de base juridique.»

Nils Melzer affirme que Julian Assange souffre non seulement d’une détention arbitraire, mais également, du fait de son isolement prolongé, «de traitements cruels, inhumains ou dégradants».

Il fait remarquer que le fragile état de santé du détenu le met en danger. En effet, les rapports indiquent que 65 des quelque 160 détenus de la prison ont été testés positifs au Covid-19.

175 ans de prison

La justice américaine a formulé 17 chefs d’accusation contre Julian Assange en mai 2019, notamment pour espionnage, y ajoutant encore un par la suite. En cas de son extradition aux États-Unis, il encourt 175 ans de prison pour avoir diffusé des documents classifiés. Donald Trump avait promis de gracier le fondateur de WikiLeaks s’il citait la source qui lui avait fourni les textes.

Julian Assange a été arrêté en avril 2019 après être resté pendant sept ans à l’ambassade de l’Équateur à Londres. À l’heure actuelle, il purge une peine dans la prison de Belmarsh pour avoir enfreint les conditions de sa libération sous caution.

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