Les pêcheurs français s’inquiètent des conséquences du Brexit

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Les pêcheurs européens, notamment français, craignent que le Brexit ne les prive de l’accès aux eaux britanniques, où ils font une part conséquente de leurs prises, indique France 3. Une situation qui aggraverait le risque de surpêche dans d’autres zones.

Alors que la période de transition liée au Brexit s’achève, les pêcheurs européens craignent de ne plus pouvoir s’aventurer dans les eaux britanniques, rapporte France 3. Si aucun accord n’est trouvé, le Royaume-Uni pourrait en effet reprendre le contrôle total de sa zone économique exclusive au 1er janvier.

Un coup dur pour les pêcheurs européens, en particulier français, irlandais et espagnols, qui prélèvent 760.000 tonnes de poisson par an dans les eaux territoriales britanniques. Côté français, cela représente près de 30% des prises du secteur, et 90% des prises pour les chalutiers des Hauts-de-France, précise le média.

Plusieurs options ont été mises sur la table lors des négociations sur le sujet. Notamment des système de quotas pour les pêcheurs européens ou des dispositifs de redevances stipulant que 15 à 18% de la valeur des prises devraient être reversés au Royaume-Uni. Mais aucune n’a fait consensus, pointe France 3. 

Risque de surpêche

Au-delà des conséquences économiques, un absence d’accord pourrait également mettre en péril l’écosystème d’autres zones, qui seraient alors exposées à un risque de surpêche. Un danger qui concerne notamment les eaux françaises, comme l’affirme à France 3 Olivier Leprêtre, directeur du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) des Hauts de France.

«Si on se retrouve tous dans les eaux françaises, c'est une surexploitation des ressources. Pêcher jusqu'au dernier poisson, ce n'est pas envisageable parce qu'il n'y aura plus de reproduction derrière», explique-t-il ainsi.

Le responsable rappelle également que les Britanniques auraient «gros à perdre» s’ils se fermaient les portes du marché européen, sur lequel ils écoulent une part importante de leur prises, n’en consommant eux-mêmes que 30%.

En tout état de cause, le Royaume-Uni se dit prêt à réaffirmer sa souveraineté sur sa zone économique exclusive, au cas où les négociations échoueraient. Quatre navires de la Royal Navy ont en effet été armés afin de patrouiller dans les zones de pêches, rapporte le Guardian. Ils seront habilités à arraisonner les bateaux de pêche européens se trouvant en infraction.

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