Bâtons électriques, tirs sur des tigres, actes de cruauté... Les accusations chocs d'anciens employés du Puy du Fou

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Des tigres, des dromadaires et des bœufs brutalisés, des animaux drogués, des fauconniers lançant leurs oiseaux pour faire déchiqueter des chats domestiques: quatre anciens employés du parc du Puy du Fou témoignent.  

Une enquête réalisée par le journaliste et militant pour le bien-être animal Hugo Clément a été mise en ligne pour dénoncer la maltraitance des animaux lors des spectacles dans le parc du Puy du Fou. Quatre anciens salariés ont décidé de témoigner.

Selon l'un d'eux, pour mettre les apparats de spectacle sur les dromadaires, il faut les obliger à se mettre sur les genoux.

«Pendant trois ou quatre ans, on a eu une très vieille femelle […] qui souffrait d’arthrose et c’était avéré. Mais on l’obligeait systématiquement à chaque spectacle à se coucher sur les genoux. Et elle hurlait de douleur. Ça a duré des années.»

Il ajoute que les animaux étaient drogués pour qu’ils soient calmes face au public.

Nicolas de Villiers, le président du parc, rétorque que les dromadaires se sont vu prescrire par un vétérinaire un tranquillisant, «pas une drogue», qui avait pour objectif «de diminuer le stress des animaux».

Bâtons électriques et pistolets

Un autre témoin, qui a travaillé à la fauverie, assure que durant les mois de juillet et août, il a y trois spectacles par jour. Si le tigre ne veut pas sortir, «il y a des gens à côté des trappes d’où sortent les fauves», cachés du public, qui leur tirent dessus.

«Si le tigre n’avance pas, ils tirent avec des pistolets à air comprimé, avec des billes plastique […] sur les flancs et à l’arrière-train.»

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Ce à quoi Nicolas de Villiers répond que «cette petite trappe» existe, mais «cette pratique n'existe pas».
Les témoins mentionnent également des cas de maltraitance envers les chevaux ou encore, au spectacle des Vikings, les bœufs Highland.

«Pour les faire avancer, on nous donnait un bâton électrique.»

Pour les bœufs tirant un grand char, les employés sont munis de grands bouts de bois avec des clous piqués à l’une des extrémités qu’il faut enfoncer dans l’arrière-train de l’animal. Le bâton est camouflé avec une peau de bête pendant les spectacles pour que le public ne remarque rien.

Chasse au chat et agneau au congélateur

En outre, des pièges à ragondins sont installés dans le parc afin que les animaux n’abîment pas le matériel, notamment les câblages. Les ragondins capturés sont tués sur place. Mais il s’avère que des chats, y compris domestiques puisque munis d’un collier, tombent également dans le piège. Ceux-ci servent alors à la chasse au faucon.

«On lance l’oiseau et il [le chat, ndlr] finit déchiqueté entre les serres», poursuit l’un des témoins.

Encore une fois, Nicolas de Villiers nie en bloc, affirmant que «c’est fait par des sociétés extérieures».

Autre cas de maltraitance: «pour se débarrasser d’un agneau, on l’avait jeté vivant dans un congélateur pour le tuer sans recourir aux services, trop chers, d’un vétérinaire».

Recontacté par Hugo Clément après l’interview, Nicolas de Villiers a répondu par écrit qu’il avait «pris la décision de ne plus donner suite» aux demandes et qu’il refusait «de participer à une entreprise qui ne vise qu’à jeter l’opprobre sur tout notre travail».

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