«Ce n'est pas un martyr»: le directeur de l’AP-HP pointe du doigt la «manipulation» du professeur Perronne

© REUTERS / ERIC GAILLARDUn hôpital (image d'illustration)
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«Il y a zéro censure. C'est une décision que j'ai prise avec le soutien de l'ensemble de la communauté médicale». Le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, est revenu sur le licenciement le 17 décembre du professeur Christian Perronne, soutien de Didier Raoult.

Le 20 décembre, le directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, s’est prononcé, devant Le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI, sur le licenciement polémique du professeur Christian Perronne.

«Il y a zéro censure. C'est une décision que j'ai prise avec le soutien de l'ensemble de la communauté médicale», laquelle voulait «mettre fin à la possibilité de voir quelqu'un s'exprimer tout en ayant la qualité de chef de service», a souligné M.Hirsch.

Selon lui, M.Perronne «en est venu à prétendre que ses collègues faisaient n'importe quoi en ne donnant pas de l'hydroxychloroquine», ce qui constitue «des accusations gravissimes».

«Ce n'est pas un martyr»

Le directeur général de l'AP-HP a dénoncé «la manipulation dont sont victimes beaucoup de gens qui pensent que l'on est rentrés dans une dictature dans laquelle le virus arrangerait le gouvernement et les industries pharmaceutiques […]. On se rattache à des gens qui sont manipulateurs. Ce que je reproche à Christian Perronne, c'est d'encourager cette manipulation».

«Ce n'est pas un martyr», a dit Martin Hirsch alors qu’une pétition rassemblant quelque 150.000 signatures a été en lancée pour soutenir le médecin licencié. «J'ai une certaine colère quand j'entends que l'on puisse dire n'importe quoi, tout en ayant les titres, les qualités et les responsabilités qui s'attachent à des gens qui, eux, se défoncent pour aider les patients».

Licenciement de Christian Perronne

Christian Perronne a été démis de ses fonctions de chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Raymond-Poincaré dans les Hauts-de-Seine le 17 décembre après avoir pris position sur la crise du Covid-19.

Le célèbre professeur affirmait, entre autres, que si l’hydroxychloroquine avait été utilisée sur tous les patients atteints de Covid-19, «on aurait pu éviter 25.000 morts». Le spécialiste était même allé jusqu’à s’en prendre aux médecins du CHU de Nantes, accusés d’avoir «laissé crever [son] beau-frère» en refusant de lui administrer un traitement à base d’hydroxychloroquine.
 

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