La France connaîtra-t-elle bientôt une vague de migrants afghans?

© Sputnik . Oxana BobrovitchLa tour Eiffel , vue aérienne de Paris
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Avec des millions d’Afghans de plus ayant besoin d’aide humanitaire, les migrations de leur population risquent de se tourner vers l’Europe, et la France ne sera donc pas épargnée, indique Le Figaro. Selon le chercheur Karim Pakzad, c’est «une bombe à retardement», car leur séjour illégal «favorise les idées complotistes et haineuses».

La France pourrait faire face à une nouvelle vague de migrations issues de l’Afghanistan, rapporte Le Figaro.

Ainsi, dans son récent rapport cité par le quotidien, l’Onu note une hausse de cinq millions du nombre d’Afghans nécessitant de l’aide humanitaire en 2021, pour un total de 16 millions, ce qui risque de provoquer des déplacements et donc des migrations depuis ce pays qui connaît une multiplication des attaques des talibans* contre les forces gouvernementales.

Comme les pays voisins refusent d’accueillir ces migrants qui sont déjà nombreux, ceux-ci se trouvent d’autres destinations. Ils privilégiaient autrefois trois pays: la Suède, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Mais à cause de restrictions considérables des politiques migratoires de ces pays, les migrants afghans se retrouvent souvent coincés en Grèce, en Italie ou en France.

C’est ce que prouvent les données de l'Office de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui note que le nombre de primo demandeurs d'asile a quasiment été multiplié par cinq depuis 2015. Ainsi, au camp des 3.500 migrants de Saint-Denis au nord de Paris, démantelé il y a quelques semaines, plus de 90% étaient des Afghans, indique le journal.

Séjour en France

Des groupes de jeunes afghans rôdent souvent dans ces camps.

«Dans l’attente de l'examen de leur demande d'asile, ou bien après un refus, beaucoup versent dans le trafic de cigarettes ou de drogue pour tenter de subvenir à leurs besoins», relate au journal une source policière.

Interrogé par Le Figaro, Karim Pakzad, chercheur associé à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), note que certains migrants ne sont même pas des réfugiés politiques et qu’ils viennent «à la recherche d'une vie meilleure, donc leurs demandes d'asile sont souvent refusées». Mais malgré les refus, ils restent illégalement sur le territoire.

Un «choc civilisationnel, culturel»

«Ils sont radicalisés. Ils sont imprégnés d'un islam très conservateur, très rétrograde, où les violences faites aux femmes sont considérées comme normales», ajoute-t-il, estimant que les Afghans connaissent un «choc civilisationnel, culturel» à leur arrivée en France.

Alors qu’un autre chercheur associé à l'IRIS, Georges Lefeuvre, doute des liens entre migrants et terrorisme, car eux-mêmes en ont souvent été victimes, le chercheur Karim Pakzad appelle à ne pas mettre à l'écart «le risque sécuritaire» vu le caractère clandestin des migrants, ce qui ne contribue pas à leur intégration, mais au contraire «favorise même les idées complotistes et haineuses», indique au journal une source policière.

«Des milliers de réfugiés afghans vont d'un pays à l'autre, vivent dans la clandestinité, sans espoir d'amélioration. Cette façon de vivre constitue une bombe à retardement pour la France et l'Europe», explique au journal Karim Pakzad.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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