Le norvégien DNV GL explique son refus anticipé de certifier le gazoduc Nord Stream 2

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La société norvégienne DNV GL a déclaré qu’elle ne pourrait pas certifier le gazoduc Nord Stream 2 quand il sera construit, à cause des sanctions contre ce projet approuvées par le Congrès américain le 27 décembre.

Les nouvelles sanctions américaines empêcheront de certifier le gazoduc Nord Stream 2 après la fin des travaux de construction, a déclaré Det Norske Veritas-Germanischer Lloyd (DNV GL), organisme de services dans le management de la qualité et des risques basé à Oslo, dans une déclaration dont Sputnik a obtenu une copie.

«Les autorités des États-Unis ont adopté un document conformément à la loi PEESA (Protecting Europe’s Energy Security Act). Il prévoit des sanctions contre les sociétés qui vérifient, inspectent ou certifient le gazoduc Nord Stream 2 […]. DNV GL s’abstiendra de toutes activité d’inspection du gazoduc Nord Stream 2 visé par les sanctions tant que ces sanctions resteront en vigueur», a indiqué la société.

Les sanctions visant des projets gaziers russes font partie du projet de défense des États-Unis (NDAA) pour l’année fiscale 2021 qui a été approuvé par le Sénat le 27 décembre en dépit du veto opposé par le Président Trump.

En novembre, DNV GL avait déjà refusé de certifier les navires avec de l’équipement nécessaire pour le projet Nord Stream 2, l’expliquant aussi par les sanctions américaines.

Les États-Unis vs Nord Stream 2

Le projet Nord Stream 2 prévoit la pose de deux gazoducs au fond de la mer Baltique. Le gazoduc reliera la côte russe et l’Allemagne et aura une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.

Les États-Unis s’opposent à la réalisation du projet qu’ils considèrent comme une menace pour le gaz naturel liquéfié qu’ils souhaitent vendre en Europe. En décembre 2019, Washington a adopté des sanctions contre le gazoduc, obligeant notamment la société suisse Allseas à arrêter la pose des tubes.

La Russie a repris la construction du gazoduc en décembre 2020, terminant la pose de tubes dans les eaux allemandes. Le gazoduc est construit à 93%, selon l’opérateur du projet Nord Stream 2 AG. Il ne reste qu’à poser environ 160 kilomètres de tubes dans les eaux danoises. Selon les experts, ces travaux devraient prendre quelques mois.

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