La justice britannique rend sa décision sur l'extradition de Julian Assange

© REUTERS / HANNAH MCKAYUne pancarte appelant à interdire l'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis (archive photo)
Une pancarte appelant à interdire l'extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis (archive photo) - Sputnik Afrique
S'abonner
Ce lundi, la justice britannique a refusé d’extrader le fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis. La juge Vanessa Baraitser a expliqué redouter qu’il ne se suicide.

La juge britannique Vanessa Baraitser a décidé lundi 4 janvier que Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks, ne devait pas être extradé vers les États-Unis où il est accusé d'espionnage et de conspiration pour avoir diffusé en 2010 des centaines de milliers de documents confidentiels concernant l'armée américaine.

Crainte de suicide

Mme Baraitser a dit avoir refusé son extradition car elle redoute que Julian Assange ne se suicide.

«J'estime qu'il serait injuste d'extrader M.Assange», a déclaré la juge.

«Face à des conditions d'isolement quasi-total […] je suis convaincue que les procédures [exposées par les autorités américaines, ndlr] n'empêcheront pas M.Assange de trouver un moyen de se suicider», a-t-elle également dit.

Au cours des audiences, de nombreux témoins ont indiqué que les conditions de détention de Julian Assange l'exposaient à un risque élevé de dépression et de suicide, et que ces problèmes s'aggraveraient probablement aux États-Unis.

Le gouvernement américain a déjà annoncé qu'il allait faire appel de cette décision. La défense de M.Assange, à son tour, a indiqué qu'elle demanderait sa libération rapide de prison.

175 ans de prison

En mai 2019, la justice américaine a formulé 17 chefs d’accusation contre Julian Assange, notamment pour espionnage, en y ajoutant encore un par la suite. Extradé, il aurait encouru 175 ans de prison pour avoir diffusé des documents classifiés. Le Président américain avait promis de le gracier s’il citait la source qui les lui avait fournis.

Julian Assange a été arrêté en avril 2019 après être resté pendant sept ans à l’ambassade de l’Équateur à Londres. À l’heure actuelle, il purge une peine dans la prison de Belmarsh pour avoir enfreint les conditions de sa libération sous caution.

 

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала