La future mission de l'ex-ministre Agnès Buzyn à l'OMS

© AP Photo / Alain JocardAgnès Buzyn
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Agnès Buzyn a confirmé avoir rejoint l'Organisation mondiale de la santé pour y remplir la mission de «mobiliser les dirigeants politiques» de haut niveau, d'augmenter la participation de l'institution au sein des instances internationales et de veiller à la «diplomatie sanitaire» de l'OMS.

L'ancienne ministre française de la Santé Agnès Buzyn a annoncé mardi 5 janvier sa nomination à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève, où elle sera chargée du suivi des questions multilatérales, s'attirant les critiques d'une partie de l'opposition.

«Je vous confirme» avoir rejoint le 4 janvier le cabinet du directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a-t-elle déclaré à l'AFP, une information que L'Opinion avait déjà publiée.

L'OMS a précisé à l'AFP qu'Agnès Buzyn officierait depuis Genève et occuperait le poste d'«envoyée du directeur général» pour les «affaires multilatérales». Sa mission consistera à «mobiliser les dirigeants politiques» au «plus haut niveau», de «renforcer la participation» de l'organisation dans les instances internationales et «en interne» de «coordonner» la «diplomatie sanitaire» de l'OMS.

L'ex-ministre, qui a toujours souligné qu'il ne fallait pas sous-estimer l'épidémie, affirme avoir «entendu les experts internationaux dire que la crise pouvait être circonscrite».

«D’ailleurs l’European center for disease control estimait que le risque était faible à l’époque. J’avais à concilier mon intuition et l’ensemble des affirmations des experts et des institutions», a-t-elle confié à L'Opinion.

Parcours au sein du gouvernement

Cette nomination marque une nouvelle étape dans la carrière d'Agnès Buzyn, 58 ans. Novice en politique, cette médecin spécialiste des leucémies et de la greffe de moelle est inconnue du grand public lorsqu'elle est nommée en mai 2017 au sein du gouvernement d’Édouard Philippe.

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En février 2020, au tout début de l'épidémie de coronavirus, elle quitte son poste pour remplacer Benjamin Griveaux. A l'issue d'une campagne calamiteuse, l'ancienne ministre arrive troisième au second tour et doit se contenter d'un mandat de conseillère municipale dans le XVIIe arrondissement de Paris.

Plus encore que son score décevant, ce sont des confidences publiées par Le Monde au sur-lendemain du 1er tour qui ont signé sa disgrâce. Elle disait avoir voulu «mettre fin à cette mascarade» des élections avant leur tenue en raison de l'épidémie qui s'annonçait, expression qu'elle a ensuite regrettée.

Nomination critiquée

Sa nomination à l'OMS a été critiquée mardi par plusieurs représentants politiques. Le député RN Sébastien Chenu a dénoncé un «recasage entre copains» et le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, un «copinage» de «l'entre-soi macroniste».

Le député LFI Bastien Lachaud a, lui, fustigé l'ancienne ministre qui «déserte Paris» grâce à une «oligarchie» où «la nullité, la défaite, la lâcheté sont récompensées».

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