L’Iran se dit indifférent à un éventuel retour des États-Unis dans l’accord sur le nucléaire

© AP Photo / Office of the Iranian Supreme LeaderAli Khamenei
Ali Khamenei - Sputnik Afrique
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Téhéran n’est pas pressé de voir les États-Unis rejoindre l’accord de Vienne sur le nucléaire, car «ce n’est pas notre affaire», a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei ce 8 janvier. Le guide suprême iranien a toutefois réclamé le retrait immédiat des sanctions contre l’Iran.

Un éventuel retour des États-Unis dans l’accord de Vienne sur le nucléaire n’est pas important pour l’Iran, contrairement à la levée des lourdes sanctions américaines, a déclaré ce 8 janvier le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

«Nous n'insistons pas pour que les États-Unis reviennent dans l'accord de Vienne, nous ne sommes pas pressés. Ce n’est pas notre affaire», a-t-il annoncé dans un discours télévisé diffusé en direct.

Cependant, «notre demande rationnelle est le retrait des sanctions. Ces lourdes sanctions doivent être immédiatement levées», a-t-il ajouté. Selon lui, c’est un droit usurpé du peuple iranien.

Quelle condition pour un véritable retour dans l'accord?

Le retour de Washington dans l’accord sur le nucléaire aura du sens uniquement en cas de levée des sanctions, a précisé Ali Khamenei.

Les États-Unis et les pays européens doivent assurer ce droit à Téhéran car celui-ci n’a aucun intérêt à remplir ses obligations conformément à l’accord sur le nucléaire tant que les autres parties ne respectent pas ses termes.

Après avoir relancé l'enrichissement de son uranium à 20%, l’Iran a fait part le 7 janvier de ses capacités à porter ce taux à 40, 60, voire 90%. D’après les autorités iraniennes, l'uranium enrichi à 20% est utilisé pour la production de médicaments radioactifs. En règle générale, le taux d’enrichissement à 90% sert à produire des armes nucléaires.

L'accord nucléaire

Conclu en 2015 à Vienne, l'accord sur le nucléaire iranien ou JCPoA, prévoit un enrichissement de l'uranium à hauteur de 3,67%. Il a été signé par les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations Unies (les États-Unis, la Russie, la France, la Chine et le Royaume-Uni) et l’Allemagne, ainsi que par l’Iran et l’Union européenne.

Après son retrait de l’accord, Washington a imposé de lourdes sanctions économiques contre Téhéran, qui a accusé d’autres parties de violations de ses termes.

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