La menace de sanctions US contraint le danois Ramboll à se retirer du projet Nord Stream 2

© Sputnik . Alexeï Vitvitski / Accéder à la base multimédiaDes tuyaux pour le projet Nord Stream 2
Des tuyaux pour le projet Nord Stream 2 - Sputnik Afrique
S'abonner
Le risque d’être visé par les sanctions américaines a poussé le cabinet de conseil danois Ramboll à se retirer du projet de gazoduc Nord Stream 2 à la dernière étape de pose des conduites, relate le journal danois Politiken.

La société de conseil danoise Ramboll a renoncé à participer à la dernière étape de construction du gazoduc Nord Stream 2, qui reliera la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique, l’expliquant par le risque de sanctions américaines, a annoncé ce mercredi 13 janvier le journal danois Politiken.

«Les menaces de sanctions économiques ciblées de la part des États-Unis ont contraint une grande entreprise danoise à se retirer d'un projet international. Ramboll a été victime du conflit concernant le coûteux gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie à l'Allemagne, d'une valeur de plus de 70 milliards de couronnes danoises», relate l’édition.

Nouvelles sanctions américaines

La société danoise n’est pas la première à abandonner le projet Nord Stream en raison des sanctions américaines. Le 3 janvier, la société norvégienne Det Norske Veritas-Germanischer Lloyd (DNV GL) avait annoncé qu'elle cesserait toute activité liée à l'inspection du gazoduc et qu’elle ne pourrait pas le certifier.

Ce départ fait suite à l’adoption le 1er janvier par le Sénat des États-Unis du budget de la Défense 2021, malgré le veto de Donald Trump. Il prévoit notamment l’extension des sanctions contre Nord Stream 2 aux organisations fournissant des services d'inspection ou de certification.

La société Swiss Allseas avait précédemment rappelé ses navires qui participaient à la pose de conduites en mer Baltique après l’adoption par Washington de sanctions contre le pipeline en décembre 2019.

Construction du gazoduc Nord Stream 2

Le projet Nord Stream 2 envisage la construction de deux conduites de gaz longues de 1.230 kilomètres entre la côte russe et l’Allemagne. Le gazoduc, passant par le fond de la mer Baltique, aura une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an.

Les États-Unis s’opposent à la réalisation de ce projet qu’ils considèrent comme une menace pour les ventes de leur gaz naturel liquéfié en Europe.

En décembre 2020, l’exploitant du projet Nord Stream 2 AG a annoncé avoir achevé la pose de tuyaux dans les eaux allemandes. Le 7 janvier, l’Agence danoise de l'énergie a confirmé que la réalisation du dernier tronçon, dans les eaux danoises, serait poursuivie par deux navires, l’Akademik Tchersky et le Fortuna, à partir du 15 janvier.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала