Un avenir «d’extinction massive» à l’humanité dessiné par un nouveau rapport destiné aux chefs d’État

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Nature - Sputnik Afrique
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Un rapport sur la dégradation environnementale, qui vient de paraître dans Frontiers in Conservation Science, met en garde contre un avenir sombre. Il vise à mieux faire comprendre l’ampleur des menaces que représentent la perte de biodiversité et la crise climatique, et d’exhorter tous les acteurs de la société à agir.

Un «avenir épouvantable d’extinction massive, de déclin sanitaire et de changements climatiques» menace la survie de l’humanité, a averti un groupe international de 17 scientifiques dans un rapport intitulé «Sous-estimation des défis à relever pour éviter un avenir sombre», paru ce 13 janvier dans Frontiers in Conservation Science.

«La détérioration de l’environnement est infiniment plus menaçante pour la civilisation que le Trumpisme ou le Covid-19», poursuit l’un des auteurs auprès du Guardian.

L’objectif du nouveau rapport est donc d’administrer aux dirigeants une «douche froide» sur l’état de la planète afin de parvenir à y remédier.

«L’ampleur des menaces qui pèsent sur la biosphère et toutes ses formes de vie -y compris l’humanité- est en fait si grande qu’elle est difficile à appréhender, même pour des experts bien informés», assurent les scientifiques.

Comprendre l’ampleur

La planète est dans un état bien pire que ce que la plupart des gens -même les scientifiques — croyaient, indique le rapport. Un million d’espèces sont menacées d’extinction et la situation risque de s’aggraver à cause de la croissance continue et du consumérisme florissant, qui entraînent dégradation des sols et perte de biodiversité.

«Plus de gens signifie que l’on fabrique plus de composés synthétiques et de plastiques jetables dangereux, dont beaucoup contribuent à l’intoxication croissante de la Terre. Cela augmente également les risques de pandémies qui alimentent des chasses toujours plus désespérées aux ressources limitées», explique au Guardian le professeur à l’université Stanford, Paul Ehrlich.

Ainsi, une fois que l’on comprend l’ampleur et l’imminence du problème, il devient évident qu’il faut agir de manière plus élargie, estiment les auteurs du rapport.

De profonds et rapides changements

Pour le professeur Daniel Blumstein, de l’université de Californie à Los Angeles, cité par le Guardian, «de grands changements systématiques et rapides» s’imposent.

«Les scientifiques doivent maintenant aller au-delà de la simple documentation du déclin environnemental et trouver les moyens les plus efficaces de catalyser l’action», insiste auprès du Guardian Tom Oliver, professeur à l’université de Reading, qui n’a pas participé au rapport.

Côté actions gouvernementales, il s’agit notamment d’abolir l’idée d’une croissance économique perpétuelle, d’évaluer correctement les externalités environnementales, de mettre un terme à l’utilisation des combustibles fossiles, d’améliorer l’égalité et les systèmes éducatifs, affirment les chercheurs.

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