Le bilan latino-américain de Trump, «catastrophique pour lui et pour le gouvernement étasunien»

© AP Photo / Ariana CubillosJuan Guaidó
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L’Administration Trump était obsédée par le concept de changement de régimes en Amérique latine, mais toute tentative dans ce sens s’est soldée par un échec, selon Hernando Calvo Ospina, journaliste colombien, écrivain et réalisateur de documentaires, qui dresse le portrait d’un ratage pour le Désordre mondial.

Maintenant que le rideau tombe sur quatre ans d’Administration Trump, il est difficile de ne pas remarquer que ses responsables ont passé beaucoup de temps à essayer de s’immiscer dans les affaires latino-américaines.

Certains de ses membres semblaient en effet obsédés par les changements de régime en Amérique latine. Parmi eux figuraient John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale, et Elliott Abrams, «conseiller spécial pour l’Iran et le Venezuela». Ce dernier est une ancienne figure de l’Irangate, une affaire qui remonte aux années 80, durant laquelle des officiels américains ont vendu des armes à l’Iran pour financer les «Contra», des opposants nicaraguayens. Et juste avant de partir, l’équipe de Trump vient de coller à Cuba l’étiquette d’État parrain du terrorisme.

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Mais avec l’arrivée de l’Administration Biden, tout cela va-t-il changer? Face au double fardeau du Covid-19 et des sanctions américaines, comment l’Amérique latine s’est-elle positionnée par rapport au reste du monde? Hernando Calvo Ospina, journaliste colombien, écrivain et réalisateur de documentaires, résume le bilan de Trump en Amérique du Sud:

«Ça a été catastrophique pour lui et pour le gouvernement étasunien […] Trump a fait tout son possible pour en finir avec le gouvernement de Nicolas Maduro.»

Quid de la désignation de dernière minute de Cuba comme État sponsor du terrorisme? Le journaliste colombien se montre très critique envers cette décision:

«C’est stupide, parce que la plupart des opposants à la Révolution cubaine ont dit qu’il fallait changer le "médicament". Nous avons déjà passé presque soixante ans à chercher comment en finir avec la révolution cubaine, et il faut se rapprocher. Et c’est ce qu’a fait Obama. Il y avait plus de peur d’Obama que d’autres Présidents. Certains Cubains voient les États-Unis comme un copain.»
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