Le confinement est mauvais sur le plan cardiovasculaire et psychologique, conclut une étude française

© Sputnik . Dominique Butin / Accéder à la base multimédiaParis lors du confinement
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Des chercheurs du CHU de Toulouse ont étudié les effets du premier confinement sur des habitants de Haute-Garonne, révélant des effets négatifs aux niveaux cardiovasculaire et psychologique. Plusieurs participants, en particulier des femmes, ont présenté des symptômes d’anxiété ou de dépression.

Pendant 44 jours lors du premier confinement en France, des chercheurs du CHU de Toulouse, en collaboration avec l’Inserm, ont mené une étude sur 536 personnes âgées de 50 à 89 ans dans le département de la Haute-Garonne. Ils ont conclu que cette mesure du gouvernement a provoqué des dégâts sur les plans cardiovasculaire et psychologique.

Leurs résultats ont été publiés dans la revue américaine Preventive Medicine Reports et un résumé est disponible sur le site cardio-online.fr. Jean Ferrières, cardiologue au CHU de Toulouse et co-auteur de l’étude, y a compilé les principales statistiques qui en sont ressorties.

Ainsi, au bout d’un mois et demi en confinement, 63% des cas étudiés présentaient une aggravation du risque cardiovasculaire. Une même proportion a rapporté une diminution de leur activité physique ou une dégradation de leur alimentation.

Santé mentale

Ils ont été environ un tiers (32%) à développer des symptômes anxio-dépressifs ou une dépression, lesquels sont apparus deux fois plus fréquemment chez les femmes, et jusqu’à sept fois chez les personnes qui en ont déjà souffert par le passé, avant le confinement.

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Des facteurs tels que l’isolation sociale, un logement sans terrasse ou balcon et la détérioration du couple contribuent à l’apparition de ces symptômes. À l’inverse, ceux qui suivaient une alimentation équilibrée avant le confinement ont présenté de tels signes deux fois moins souvent.

Les chercheurs visaient ainsi à démontrer «des facteurs modifiables liés au confinement associés à une aggravation du risque cardiovasculaire et à la survenue de symptômes d'anxiété ou de dépression pendant la première vague de la pandémie de la COVID-19», indique le Dr Ferrières.

«Nous pensons que nos résultats améliorent la compréhension de l'impact du confinement sur la santé, en particulier dans une population qui pourrait être soumise à des périodes de confinement supplémentaires», conclut-il.

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