Un nouveau reconfinement en France? «On est dans la dernière chance», selon Arnaud Fontanet - vidéo

© Sputnik . Dominique Butin / Accéder à la base multimédiaParis vide sous les mesures restrictives
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En mettant en garde contre la haute transmissibilité du variant britannique du coronavirus, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet a estimé sur Franceinfo que «pour contrer ce variant, en tout cas quand il est devenu majoritaire dans la population, c'est le confinement strict».

Alors que dans l’Hexagone, selon Santé publique France (SPF), une seule région reste épargnée par le variant britannique du coronavirus, la Bourgogne-Franche-Comté, l’épidémiologiste et membre du Conseil scientifique Arnaud Fontanet esquisse, sur Franceinfo, un possible scénario face à sa progression.

«Ce que le gouvernement cherche à faire, c'est de voir si des mesures qui ressemblent au confinement, mais permettent de garder un peu de vie économique et sociale, parviennent à contrôler la progression du variant. On est dans la dernière chance», croit-il.

En regardant «le couvre-feu élargi, et peut-être un peu plus», il est possible de voir si «ça empêche la progression du variant sur le territoire français»:

«Si c’est oui, on peut tenir encore. Si on voit qu’il continue de progresser, il faudra rapidement, malheureusement, faire ce que les Anglais, les Irlandais ont fait.»

Et de rappeler qu’«ils n'ont réussi à le contrôler qu'à partir du moment où ils ont fait un confinement strict, comme celui que nous avions connu au mois de mars en France».

«Pour contrer ce variant, en tout cas quand il est devenu majoritaire dans la population, c'est le confinement strict», estime l’épidémiologiste. «Le moment où l'on redoute que le variant anglais devienne majoritaire, c'est le mois de mars, sur la base de ce qu’on a.»

En pointant sur l’importance du respect des mesures sanitaires, dont le lavage des mains et des «surfaces plus fréquentes», M.Fontanet a précisé que «la distance physique a été rallongée de un à deux mètres».

Situation dans les écoles

L’épidémiologiste est également revenu sur «le rôle d’amplificateur» dans la pandémie que joue, à son avis, l’école. Il a cité une étude menée avec la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), selon laquelle «un enfant scolarisé augmente votre risque d'être infecté si cet enfant est au lycée et au collège, mais pas si cet enfant est au primaire».

Ainsi, d’après le spécialiste, «c'est peut-être chez les collégiens et les lycéens, chez qui l'enseignement peut se faire en partie à distance, qu'on pourrait proposer en premier d'arrêter l’école».

Quant à une nécessité de fermer les établissements scolaires pour enrayer le variant de la maladie, le membre du Conseil scientifique répond:

«Malheureusement, avec le variant anglais qui est arrivé en Irlande très récemment, on s'est rendu compte que tant qu'ils ont gardé les écoles ouvertes, ils n'ont pas contrôlé. Quand ils ont fermé les écoles, ils l'ont contrôlé. Une fois de plus, ce variant est plus transmissible».

Souche britannique

Le 22 janvier, Boris Johnson a déclaré que le variant du coronavirus détecté fin 2020 en Angleterre pourrait être associé à une mortalité plus élevée.

Cependant, le Premier ministre britannique a précisé que selon tous les éléments actuellement disponibles, les deux vaccins utilisés en Grande-Bretagne contre le coronavirus, soient AstraZeneca/Oxford et Pfizer/BioNTech, restaient efficaces aussi bien contre les anciens que les nouveaux variants du coronavirus.

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