L’arrêt du Nord Stream 2 entraînerait Berlin «dans des poursuites judiciaires», affirme une ministre allemande

© Sputnik . Nord Stream 2 / Accéder à la base multimédiaConstruction du gazoduc Nord Stream 2 (archive photo)
Construction du gazoduc Nord Stream 2 (archive photo) - Sputnik Afrique
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Si Berlin arrêtait le Nord Stream 2, qui est presque terminé et «approuvé sur le plan juridique», il serait entraîné dans des poursuites judiciaires, estime la ministre allemande de l’Environnement.

La décision de construire le gazoduc Nord Stream 2 date d’il y a plusieurs années, elle a été «approuvée sur le plan juridique», a rappelé le 23 janvier la ministre allemande de l’Environnement, Svenja Schulze, dans une interview accordée au réseau de presse allemand RND.

Alors que le projet est presque abouti, s’il venait à être arrêté maintenant, «alors, compte tenu du respect des obligations légales, nous pourrions causer du tort et nous nous retrouverions probablement dans des poursuites judiciaires», a poursuivi la ministre.

Mme Schulze a rappelé qu’«après la suppression progressive du charbon et de l'énergie nucléaire, l’Allemagne aura besoin de gaz naturel pendant une période de transition», jusqu’à ce que l’approvisionnement énergétique à base d’énergies renouvelables dans le pays «ne devienne totalement climatiquement neutre». Et de préciser que l’Allemagne, ne disposant guère de ressources propres en gaz naturel, est donc dépendante des importations.

Le Nord Stream 2 sous le feu des sanctions

Les États-Unis ont étendu en janvier 2021 les sanctions contre le Nord Stream 2 aux services relatifs à ses tests, son inspection et sa certification. Craignant ces sanctions, plusieurs partenaires, dont la société allemande Bilfinger SE, le groupe d’assurances suisse Zurich, le norvégien DNV GL et le danois Ramboll ont opté pour le retrait du projet.

Le 19 janvier, les États-Unis ont également imposé des sanctions contre le navire poseur de conduites Fortuna, ainsi que son propriétaire KVT-RUS.

Suite à la pression politique, les représentants de la société de Gazprom ont pour la première fois admis la suspension, voire l’abandon du projet, tout en espérant l’achever «dès que cela sera raisonnablement possible».

Sur un total de 2.460 kilomètres du projet, 148 kilomètres de tuyaux restent à poser: 120 kilomètres dans les eaux danoises et 28 kilomètres dans les eaux allemandes.

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