L’abandon du LBD en manifestation serait au menu de discussions à l’Assemblée nationale

© Sputnik . Alexey VitvitskyPoliciers lors de la manifestation des Gilets jaunes à Paris
Policiers lors de la manifestation des Gilets jaunes à Paris - Sputnik Afrique
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«On évite de créer une sensation de violence». Afin de ne pas blesser gravement les manifestants, la commission d’enquête sur le maintien de l’ordre propose d’interdire l’usage du LBD sauf dans des cas extrêmes, rapporte BFM TV.

Ce lundi 25 janvier, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le maintien de l’ordre doit dévoiler 35 propositions pour améliorer l’encadrement des manifestations. Selon BFM TV, figure parmi elles l’interdiction de l’usage du LBD.

Comme le précise le média, l’interdiction du lanceur de balles de défense vise à «éviter de blesser gravement les manifestants» ainsi qu’à «provoquer une désescalade de la violence», sauf en cas d’émeutes ou de danger grave.

«C’est épidermique, on évite de créer une sensation de violence, qui n’existe pas, parce qu’on voit une arme. Il n’y aura plus cette image d’agents de police en cordon avec leur casque, leur protection et le LBD complémentaire. Cela permettra d’envoyer un message de paix entre les forces de l’ordre et le manifestant», a expliqué à BFM TV Ludovic Mendes, député LREM de Moselle et membre de la commission.

Les députés proposent à la place de généraliser les canons à eau dans toutes les manifestations sensibles.

Tirs de LBD déjà soumis à l’accord d’un «superviseur»

Après les polémiques à répétition sur la gestion par les forces de l’ordre des mobilisations des Gilets jaunes, Gérald Darmanin a annoncé en septembre dernier que chaque tir de LBD serait soumis à l’accord d’un «superviseur».

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Un promeneur veut des explications de la police après un tir de LBD à Tourcoing
«L’usage du LBD sera désormais encadré et obligatoirement assorti d’un superviseur pour mieux évaluer la situation d’ensemble et désigner l’objectif», a déclaré M. Darmanin.

Cette annonce ne concernait  toutefois que les effectifs de sécurité publique et les Brigades de répression de l’action violente (BRAV), composées notamment des brigades anticriminalité (BAC) car les CRS et les gendarmes mobiles porteurs de LBD étaient déjà soumis à la présence d’un superviseur, selon une source policière.

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