Gerhard Schroeder explique les risques de l’abandon du projet Nord Stream 2 pour Berlin

© Sputnik . Alexeï VitvitskiUn panneau d'information du gazoduc Nord Stream 2 à Lubmin, en Allemagne
Un panneau d'information du gazoduc Nord Stream 2 à Lubmin, en Allemagne - Sputnik Afrique
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L’Allemagne a besoin du gazoduc russe Nord Stream 2 pour empêcher Washington de lui dicter quel gaz acheter, estime l’ancien chancelier allemand Gerhard Schroeder.

Le gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l’Europe en passant sous la mer Baltique, permettra à l’Allemagne de garantir sa sécurité énergétique, a déclaré Gerhard Schroeder, président du Conseil des directeurs du groupe Rosneft, chef du comité des actionnaires du Nord Stream AG et ancien chancelier fédéral allemand, au Rheinische Post.

«Si nous arrêtons les travaux de construction, nous scierons la branche sur laquelle nous sommes assis», a indiqué M.Schroeder.

Selon lui, il faut empêcher Washington de dicter à Berlin quel gaz acheter, alors que le gaz de schiste américain est moins bon que le gaz russe en matière de respect de l'environnement, de prix et de qualité.

Construire Nord Stream 2 signifie investir dans l’avenir et garantir la sécurité énergétique des générations futures, a noté M.Schroeder.

Le Nord Stream 2 menacé par des sanctions US

Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites de gaz dont la longueur totale atteint 2.460 km. Elles auront une capacité totale de 55 milliards de mètres cubes. Le gazoduc doit relier la Russie à l’Allemagne en passant par le fond de la mer Baltique.

Les États-Unis, qui font la promotion de leur gaz naturel liquéfié en Europe, ainsi que l’Ukraine et les pays baltes s’opposent à la réalisation du projet. Washington a plusieurs fois adopté des sanctions visant Nord Stream 2. De nouvelles sanctions font partie du budget militaire des États-Unis pour 2021, elles frappent les sociétés offrant les services de certification et d’inspection pour Nord Stream 2 et modernisant les navires poseurs de tubes. Les sociétés norvégienne, danoise et suisse NDV GL, Ramboll et Zurich Insurance Group se sont retirées du projet, de crainte des sanctions. Le navire Fortuna, qui pose les tuyaux de Nord Stream 2, ainsi que son propriétaire KVT Rus sont tombés sous leur coup à la mi-janvier.

En décembre, le Fortuna a terminé la pose des tubes dans les eaux allemandes. À présent, il reste à poser 120 kilomètres de conduites dans les eaux danoises et 28 km dans les eaux allemandes. Le 24 janvier, l’opérateur Nord Stream AG a annoncé que le Fortuna avait repris sa mission dans les eaux danoises.

La Russie a souligné à maintes reprises que ce projet purement économique répondait aux intérêts des pays européens.

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