«Les demi-amis, ça n’est pas un concept»: Macron somme le Royaume-Uni de choisir ses alliés

© AP Photo / Markus SchreiberEmmanuel Macron et Boris Johnson
Emmanuel Macron et Boris Johnson - Sputnik Afrique
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Lors d’un point presse auquel a assisté le Guardian, Emmanuel Macron a demandé au Royaume-Uni de clarifier sa position géostratégique, après le Brexit. Le Président français a également critiqué le référendum de sortie de l’UE, qui a entraîné «un vote basé sur des mensonges».

Interrogé par plusieurs médias britanniques, Emmanuel Macron a sommé Boris Johnson de choisir clairement ses alliés après le Brexit, rapporte le Guardian.

Le chef de l’État a notamment rappelé que le concept de «demi-amis» n’existait pas, et s’est inquiété de la volonté des autorités de faire du Royaume-Uni un Singapour-sur-Tamise.

«Quelle politique le Royaume-Uni souhaite-t-il choisir? Il ne peut pas être le meilleur allié des États-Unis, le meilleur allié de l'UE et le nouveau Singapour… Il doit choisir un modèle. Mais j'ai l'impression que les dirigeants ont vendu tous ces modèles en même temps [au peuple]», a ainsi déclaré M.Macron dont les propos ont été retraduits de l'anglais.

Le Président de la République a affirmé que la France et le Royaume-Uni partageaient «une ambition commune et un destin commun», soulignant que l’histoire et la géographie ne changeaient pas, même après le Brexit. Il a cité en exemple les collaborations franco-britanniques dans l’industrie et la recherche.

Un Brexit «basé sur des mensonges»

Devant les journalistes, Emmanuel Macron a par ailleurs défendu sa vision de l’Europe comme un «continent souverain». Il a notamment fustigé tout forme de «néo-nationalisme» qui pourrait sévir dans l’UE, tout en assurant croire aux États-nations.

S’il a affirmé respecter le vote populaire en faveur du Brexit, le Président français a déclaré que cette sortie de l’UE était selon lui une «erreur». Il a en outre critiqué les «mensonges» qui ont pu mener à ce résultat.

«Je pense que le Brexit est une erreur. Je respecte la souveraineté du peuple et le peuple a voté […] mais je pense que ce vote était basé sur beaucoup de mensonges et maintenant nous voyons qu'il a rendu les choses beaucoup plus compliquées à bien des égards», a expliqué le chef de l’État devant la presse britannique.

Un accord entre Londres et Bruxelles avait été trouvé le 24 décembre, à propos des relations commerciales post-Brexit. Une semaine plus tard prenait fin la période de transition, au cours de laquelle le droit de l'Union continuait de s'appliquer au Royaume-Uni.

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