«Le JDD n'a pas rêvé, encore moins bricolé»: l’hebdomadaire s’explique sur sa une «Reconfinement imminent»

© Sputnik . Dominique Butin / Accéder à la base multimédiaMesures restrictives à Paris
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Le directeur de la rédaction du Journal du dimanche est revenu le 31 janvier sur l’article de une de sa précédente édition intitulée «Reconfinement imminent». Le gouvernement n’ayant finalement pas opté pour une troisième mise en isolement, l’hebdomadaire a présenté ses excuses mais a tenu à expliquer que «nos informations étaient exactes».

Après avoir intitulé sa une «Reconfinement imminent» le week-end dernier, le Journal du dimanche a constaté avoir «eu tort puisque la France, malgré un nouveau train de restrictions, ne s'est finalement pas refermée».

Dans son article paru le 24 janvier, le journal a cité des sources haut placées au sein de l’exécutif pour indiquer qu’Emmanuel Macron pourrait annoncer l’introduction d’un nouveau confinement avant la fin de la semaine qui venait.

«Nous ne voulons jouer ni avec les mots ni avec nos valeurs», a lancé, ce 31 janvier, le directeur de la rédaction du JDD Hervé Gattegno. Tout en admettant que «le titre s’est révélé abusif», il a précisé que leurs «informations étaient exactes» et «puisées aux meilleures sources»:

«La décision est presque prise, seuls les modalités et le calendrier restant en débat», a-t-il indiqué, citant une phrase de l’article en question avant de déclarer: «Qui peut honnêtement soutenir que nous étions dans l'erreur?»

Le directeur de la rédaction a ainsi assuré que les journalistes avaient fait leur métier, «qui est d’informer», «avec les risques et les imperfections que cela suppose», avant de trancher:

«Non, le JDD n'a pas rêvé, encore moins bricolé.»

Le chef de l’État «s’est forgé une nouvelle conviction»

L’hebdomadaire a fait savoir que certains les avaient accusés d’avoir servi «la propagande gouvernementale» ou encore leur avaient reproché d’avoir «joué les cassandres»:

«Nous nous efforçons, depuis un an […], de faire primer la parole des experts sur celle des démagogues; d'éclairer, d'expliquer et de comparer pour nourrir la compréhension d'un phénomène inédit et, à bien des égards, sidérant.»

Le JDD s’est ensuite interrogé sur ce qu’il s’est passé et sur les raisons expliquant que le confinement n’ait pas eu lieu.

«Le chef de l'État a-t-il changé d'avis? À entendre plusieurs de ceux avec qui il a échangé cette semaine, disons qu'il s'est forgé, en quelques jours, une nouvelle conviction… sans exclure d'en changer demain, si les circonstances l'exigent, c'est-à-dire si le virus échappe à nouveau à tout contrôle», précise Hervé Gattegno.

Il a par ailleurs tenu à souligner que le chef de l’État a repoussé le confinement, ce qui est «un pari», «dans l'espoir que les Français renforcent leur vigilance et que cela suffise à juguler la pandémie.»

«J’ai confiance en nous»

Le 29 janvier, Jean Castex a annoncé de nouvelles mesures visant à éviter un troisième reconfinement, dont la fermeture des frontières aux pays hors UE, celle des grands centres commerciaux non-alimentaires et le renforcement des contrôles du couvre-feu. Emmanuel Macron a ensuite appelé sur Twitter la population à contribuer à freiner l’épidémie:

«J’ai confiance en nous. Les heures que nous vivons sont cruciales.»

Au 30 janvier, Santé publique France a recensé 24.392 nouvelles contaminations pour les dernières 24 heures. C’est surtout la hausse des variants britannique et sud-africain qui vient peser dans la balance, puisqu’ils représenteraient désormais un dixième des cas dans l’Hexagone.

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