De nouveaux rassemblements non-autorisés en raison de la crise sanitaire se sont déroulés ce 31 janvier dans de nombreuses villes russes, dont la capitale, en soutien à Alexeï Navalny arrêté le 17 janvier à son retour d’Allemagne. Les sympathisants à l’opposant appellent à sa libération.
2.000 personnes à Moscou, selon la police
Selon les chiffres de la police de la capitale, l’action a réuni 2.000 personnes à Moscou.
Initialement, les participants à l’action non autorisée par la ville prévoyaient de se réunir près de Loubianka, mais les autorités ont décidé de limiter la circulation de piétons dans le centre. Sept stations de métro de la ville ont en outre été fermées ainsi que plusieurs rues centrales.
Les participants à l’action de protestation ont donc commencé à se réunir près des stations Soukharevskaïa et Krasnye vorota et c’est là que les premières interpellations actives ont eu lieu.
Ensuite, les protestataires se sont rassemblés sur la place des Trois gares d’où ils prendront la route vers le centre de détention où se trouve Alexeï Navalny.
Vers 14h10, la police faisait déjà état de 120 interpellations.
D'autres ont en outre été constatées près du centre de détention et c’est là-bas que plusieurs accrochages entre forces de l’ordre et manifestants ont eu lieu. Mais déjà vers 16h10, les manifestants avaient quitté les lieux, retournant au centre-ville, notamment sur la place des Trois gares.
Vers 18h00, toutes les stations de métro de Moscou avaient repris leur fonctionnement normal.
Pour rappel, Navalny a été interpellé dès son retour en Russie le 17 janvier pour avoir violé les conditions d’un contrôle judiciaire dans le cadre de l’affaire Yves Rocher pour laquelle il a été reconnu coupable d’escroquerie en 2014. Il restera incarcéré jusqu’au 15 février.
Manifestations
Après que des appels à des rassemblements en soutien au blogueur ont été lancés, le ministère de l'Intérieur et le parquet général de Russie ont évoqué à plusieurs reprises la responsabilité tant des organisateurs que des participants à ces mobilisations non autorisées.
Le 23 janvier, de telles manifestations se sont déroulées dans de nombreuses villes russes. Plus de 2.500 interpellations ont eu lieu et plusieurs poursuites pénales pour violences sur personne dépositaire de l'autorité publique ont été ouvertes.