La police verbalise une dizaine de magistrats installés dans un restaurant clandestin à Paris

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Restaurant - Sputnik Afrique, 1920, 01.02.2021
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Malgré l'interdiction en vigueur adoptée face à l'épidémie de Covid-19, certains restaurants continuent de servir clandestinement les clients. C’est le cas de L'Annexe situé dans le IVe arrondissement de Paris. Une dizaine de personnes ont été verbalisées le 29 janvier, en majorité des magistrats qui travaillent à la cour d'appel.

La police a verbalisé vendredi 29 janvier des magistrats installés dans un restaurant clandestin sur l'île de la Cité dans le IVe arrondissement de Paris, rapporte Le Parisien.

Il s’agit de l’établissement L'Annexe, situé en face de la cour d'appel de Paris et à une centaine de mètres de la préfecture de police, qui accueillait à l’heure du déjeuner sur sa terrasse fermée une dizaine de personnes, qui plus est sans masque.

Comme le relate le quotidien, lorsque la police a procédé à un contrôle d’identité, la plupart des clients, des magistrats, ont essayé de déstabiliser les agents en leur demandant les motifs de leur intervention, sans succès. Ils ont tous écopé d’une amende de 135 euros.

Quant à l’établissement, il risque 15 jours de fermeture administrative et donc la perte des aides de l'État.

Est-ce un restaurant clandestin?

«C'est une vente à emporter qui a dégénéré. Il y a 150 policiers qui passent tous les jours devant, le préfet Lallement qui passe par la porte juste à côté, le gérant aurait aimé qu'on vienne lui dire que ce qu'il faisait n'était pas dans les clous», défend auprès du quotidien un proche du restaurant.

Pour ceux qui travaillent ou vivent sur l'île de la Cité, il ne s’agit pas d’un restaurant clandestin, car il «n'était pas caché dans une arrière-salle à l'abri des regards». Interrogée par Le Parisien, une habitante du quartier assure avoir même «vu des policiers venir acheter à manger alors que des personnes étaient sur les tables».

Cependant, une magistrate parisienne note auprès du quotidien que la présence de magistrats «brouille le message et laisse entendre qu'il y aurait des passe-droits pour les gens qui sont censés faire respecter les lois».

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