Près d’un quart des professionnels de santé belges pensent à changer de métier, selon une enquête

© REUTERS / STEPHANE MAHEUn médecin à Nantes
Un médecin à Nantes - Sputnik Afrique, 1920, 01.02.2021
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Épuisés moralement et physiquement par la crise du Covid, de plus en plus de médecins belges pensent à quitter leur métier. En dix mois, la proportion de ceux qui éprouvent un sentiment d’isolement au travail a doublé. De plus, certains souffrent de douleurs musculaires, de maux de tête et d’insomnie.

Presque un quart (22%) des professionnels de santé en Belgique, confrontés à une pression grandissante, envisagent de cesser leur activité et de se réorienter, souligne une enquête réalisée auprès des professionnels de santé par l’institution scientifique belge Sciensano et l’université KU Leuven. Cette proportion était de 10% avant la crise.

«Dix mois après le début de la crise, les répondants ont rapporté avoir ressenti plus souvent qu’avant la crise une série de symptômes pouvant être la conséquence d’une pression plus importante», précise l’enquête menée en décembre 2020 et publiée en janvier.

Un impact considérable

Ainsi, sur le plan professionnel, 25% des personnes interrogées disent avoir un sentiment d’isolement au travail (13% en temps normal). Sur le plan personnel, 56% éprouvent de la fatigue (38% avant la crise), 51% se sentent sous pression (contre 34%) et 40% ont une insomnie (25% avant).

De plus, les problèmes physiques liés à un stress chronique se sont amplifiés: 38% éprouvent des douleurs musculaires et articulaires (contre 21%) et 30% se plaignent de maux de tête (12% en temps normal).

La gravité des réactions psychiques et physiques auprès des médecins et aides-soignants est toujours très élevée, conclut Sciensano qui a mené son enquête auprès de 3.027 professionnels de santé en Belgique.

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