Le jour du début de l’examen du projet de loi contre le séparatisme à l’Assemblée nationale a été marqué par de vifs échanges entre l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a d’ailleurs porté une motion de rejet préalable quoique sans succès, et entre autres Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
«Il y a trois millions de cas depuis le début et 145.000 contaminés supplémentaires depuis la semaine dernière et nous qu’allons-nous faire? Nous allons passer 15 jours à supposer des liens entre une religion et des pratiques terroristes», a-t-il notamment lancé dans l’hémicycle. Il a en outre estimé que la loi en question était inutile et même dangereuse.
🗨 "Je sais que la République, c'est vous, mais laissez-moi la représenter quelques instants"
— BFMTV (@BFMTV) February 2, 2021
Interpellé par Jean-Luc Mélenchon sur "le lien entre une religion et des pratiques terroristes", Gérald Darmanin répond ⤵ pic.twitter.com/eUvmyRXGZM
Les «démons» dans la tête de Mélenchon
«Où avez-vous vu les démons que vous dénoncez si ce n'est dans votre propre tête», a réagi le ministre de l’Intérieur, décrochant une vague d’applaudissements.
Et d’ajouter que, selon lui, M.Mélenchon avait perdu le fil rouge de sa pensée.
«On vous aurait connu plus percutant, plus efficace, sans doute plus sensible, si vous aviez suivi, monsieur le président les travaux de la commission spéciale», a poursuivi le ministre qui pilote le texte du côté du gouvernement.
G. Darmanin toujours au top:
— Francis Back (@FrancisBack5) February 1, 2021
"Je sais bien, M Mélenchon, que la République c'est vous, mais laissez moi la représenter quelques instants."
Les théâtre sont fermés. C'est regrettable, mais on a l'Assemblée. pic.twitter.com/F12oTFTXx6
M.Darmanin a en outre précisé qu’au bout de 55 heures de débats d’amendements, il a été constaté qu’aucune insulte à la fraternité, aux compatriotes et à la religion n’avait été portée.
«Pour cela fallait-il encore être présent et en discuter, cela vous aurait empêché de dire des bêtises et des bêtises très importantes. Monsieur Mélenchon, je sais que la République, c'est vous, mais laissez-moi la représenter quelques instants», a encore argué le ministre.