Polémique aux USA après l’interpellation d’une fillette avec des menottes et du spray poivre - vidéo

© Photo Pixabay / diegoparraLa police américaine
La police américaine - Sputnik Afrique, 1920, 02.02.2021
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Aux États-Unis, des policiers ont menotté une fillette de neuf ans qui voulait se suicider et tuer sa mère. Ils ont également eu recours à du gaz poivre. Des mesures condamnées par la chef de la police locale et la maire de la ville, alors que le représentant du syndicat a jugé «la situation pas simple».

La diffusion d’une vidéo montrant l’arrestation d’une petite fille de neuf ans avec du gaz poivre dans l’État de New York a suscité l’indignation et créé la polémique.

L'incident s'est déroulé le 29 janvier à la ville de Rochester. La police est alertée d’une dispute familiale, fait savoir le New York Post.

Les images montrent la fille afro-américaine poursuivie dans une rue enneigée. Une fois rattrapée, elle est menottée, puis les agents la font monter dans une voiture de police. Elle résiste. Ils décident d’utiliser du gaz poivre.

En pleine crise de santé mentale, l’enfant menaçait de mettre fin à ses jours et d’assassiner sa mère, indique le chef adjoint de la police Andre Anderson cité par CBS News.

Des réactions mitigées

Selon le président du syndicat de la police locale, «ce n’est pas une situation simple». «Je ne dis pas qu'il n'y a pas de meilleures façons de faire les choses, mais soyons réalistes ici, sur ce à quoi nous sommes confrontés», souligne Mike Mazzeo lors d'une conférence de presse.

«Quels dommages physiques pouvez-vous infliger en essayant de faire monter quelqu'un dans une voiture dont les jambes sont enroulées autour des portières autant qu’il est impossible à gérer [la situation, ndlr]?»

Cependant, la chef de la police locale condamne cette interpellation: «Je ne vais pas vous dire que pour un enfant de neuf ans, il est normal de se faire asperger de gaz au poivre. Ça ne l'est pas».

Une intervention également fustigée par la maire de la ville.

«J'ai un enfant de dix ans, c'est un enfant, c'est un bébé. En tant que mère, cette vidéo, ce n'est pas quelque chose qu'on veut voir», condamne Lovely Warren lors d'une conférence de presse le 31 janvier.

Le 1 février, la ville de Rochester a annoncé la suspension des policiers impliqués dans les faits.

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