«LGBT, il n'y a rien de tel» en Turquie, affirme Erdogan

© AP Photo / AP POOL PHOTORecep Tayyip Erdogan
Recep Tayyip Erdogan - Sputnik Afrique, 1920, 05.02.2021
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Alors que les manifestations étudiantes contre la nomination d'un recteur proche du pouvoir se poursuivent en Turquie, le Président a assimilé ces jeunes à des «terroristes» et a violemment dénigré les LGBT, dont les droits sont devenus l’une des revendications de la contestation.

La question des droits des LGBT oppose les manifestants turcs et le Président. Depuis un mois, des étudiants de l’Université du Bosphore, à Istanbul, protestent contre la nomination le 1er janvier par Erdogan d’un recteur proche de son parti.

Dans le même temps, les droits des LGBT sont devenus une de leurs revendications après les arrestations de jeunes ayant organisé une exposition artistique incluant une représentation de la Kaaba ornée de drapeaux arc-en-ciel.

«Ce pays est patriotique et moral» 

Lors d’un rassemblement du parti au pouvoir AKP le 3 février, Recep Tayyip Erdogan a assimilé les étudiants qui manifestent à travers le pays à des «terroristes» et s'en est pris au mouvement LGBT, affirmant qu'il était incompatible avec les valeurs turques.

«LGBT, il n'y a rien de tel. Ce pays est patriotique et moral. Nous avançons vers l'avenir avec ces valeurs», a-t-il lancé.

La semaine dernière, des manifestants ont accroché une affiche montrant la Kaaba de La Mecque, le site le plus sacré de l'islam, ornée d'un drapeau arc-en-ciel, devant le bureau du recteur nommé par Erdogan. Quatre étudiants ont été arrêtés pour avoir insulté la religion.

Plusieurs arrestations

Le ministère turc de l'Intérieur a déclaré jeudi que 528 personnes avaient été appréhendées en lien avec les manifestations depuis le mois dernier. 498 ont été relâchées, dont 108 sous contrôle judiciaire, deux placées en détention préventive et les autres sont toujours en garde à vue.

Face à ces protestations, le recteur nommé par Erdogan a exclu de démissionner. «Je ne pense absolument pas à démissionner. Je m'attendais dès le départ à ce que cette crise puisse prendre six mois pour être résolue et ce sera ainsi», a-t-il affirmé au journal Habertürk.

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