Manifestations de masse contre le coup d'État en Birmanie, la police fait usage de canons à eau - images

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manifestation contre le coup d'État en Birmanie - Sputnik Afrique, 1920, 08.02.2021
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Des foules massives manifestaient lundi pour la troisième journée consécutive en Birmanie pour protester contre le coup d'État qui a renversé Aung San Suu Kyi. Les forces de l'ordre ont fait usage pour la première fois de canons à eau dans la capitale contre des contestataires.

Plusieurs centaines de milliers de personnes, d'après diverses estimations, étaient rassemblées ce 8 février à Rangoun, la capitale économique.

«Nous n'allons pas travailler même si notre salaire va baisser», a déclaré à l'AFP Hnin Thazin, salariée dans une usine de confection, répondant à l'appel à la grève générale lancé par les contestataires. «Je ne veux pas de la dictature».

​D'autres ouvriers ont rejoint le mouvement ainsi que des moines en robe safran, des avocats, des étudiants, et des infirmières agitant des drapeaux rouges aux couleurs de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, détenue au secret depuis le 1er février.

«Libérez nos dirigeants», «respectez nos votes», «rejetez le coup d'État», pouvait-on lire sur des banderoles.

Des manifestations se tenaient également dans de nombreuses autres villes du pays, beaucoup d'habitants défilant sur leurs deux-roues dans un concert de klaxons, comme à Tangû à 300 kilomètres au nord de Rangoun.

Canons à eau contre des manifestants

À NayPyidaw, la capitale, les forces de l'ordre ont fait usage de canons à eau contre des manifestants, selon des journalistes de l'AFP. Deux personnes ont été blessées, d'après cette source, tandis que des images diffusées sur les réseaux sociaux montraient deux protestataires à terre après avoir été visés par les canons.

​Dimanche, les manifestations se sont déroulées sans incident majeur.

«Révolution lundi dans tout le pays contre la dictature», avaient lancé les protestataires, appelant à «la grève générale».

Des dizaines de fonctionnaires avaient déjà cessé le travail la semaine dernière, en signe de protestation.

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