«C’est la chute libre!»: des livreurs Deliveroo en grève contre la baisse volontaire des prix des commandes

© Sputnik . Oxana Bobrovitch Livreurs de Deliveroo lors d'une grève à Paris
Livreurs de Deliveroo lors d'une grève à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 09.02.2021
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Assurant gagner très peu en raison de la récente baisse des tarifs des commandes, une quarantaine de livreurs Deliveroo de Saint-Ouen ont fait grève le 8 février pour obtenir des explications de la part de l’entreprise et dénoncer leurs faibles revenus.

Après les grèves menées dans plusieurs villes en France, une quarantaine de livreurs Deliveroo de Seine-Saint-Denis ont manifesté lundi 8 février, rapporte Libération.

En bloquant les commandes du site Deliveroo Éditions de Saint-Ouen, ils voulaient protester contre la baisse du prix de leurs courses. Celles à moins de quatre euros sont de plus en plus nombreuses, assurent les coursiers. En raison de ce changement dans la politique de l’application, certains affirment gagner très peu.

«Mardi dernier, je n’ai rien gagné, zéro euro», déclare l’un des grévistes cité par le quotidien. «Depuis une dizaine de jours, c’est la chute libre!», poursuit le second. Pour preuve, ils montrent des captures d’écran de livraisons du mois de janvier à un journaliste de Libération pour les comparer à d’autres récentes dont le coût a visiblement chuté.

Pas d’explications

En plus de cela, les livreurs disent ne pas avoir reçu d’explications exhaustives de la part de la société malgré leurs multiples sollicitations.

«Ils nous disent que c’est la machine qui fixe le prix, pas eux. Mais nous, on en a marre de ces explications à la con, on est toujours face à des robots, on a aucun contact avec ceux qui gèrent Deliveroo», fistigent-ils.

Des grévistes qui souhaitent garder leur anonymat, car Deliveroo peut désactiver leur compte «sans expliquer pourquoi», bien que certaines suppressions surviennent suite à des erreurs. Les livreurs se trouvent ainsi contraints de perdre quelques jours de travail sans être indemnisés. «C’est de l’esclavagisme», lance l’un d’eux.

«Nerf de la guerre»

L’action a été saluée par un ancien coursier du Collectif des livreurs autonomes de Paris (CLAP) venu pour les soutenir. Cité par le quotidien, il a jugé nécessaire qu’ils «arrivent à se fédérer». Selon lui, les responsables sont obligés de les tenir informés des changements et de négocier.

Il a également accusé l’entreprise de ne pas reconnaître leur nouvelle politique de prix et de réduire toutes les discussions au sujet de la tarification qualifiée de «nerf de la guerre».

Les livreurs sont restés sur place pendant plusieurs heures. Ils ont terminé leur action sans avoir eu l’occasion de parler à un représentant de Deliveroo.

En décembre 2020, des grèves de livreurs de repas se sont déroulées à Lyon, Strasbourg et Saint-Étienne pour demander une amélioration de leur rémunération. Fin janvier, une grève de trois jours a été réalisée à Reims pour les mêmes raisons.

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