Quand les partenaires occidentaux de la Russie ne réussissent pas à la condamner, ils deviennent hystériques, lance dans une interview accordée à la radio Vesti FM la porte-parole de la diplomatie russe.
«Le but [de la visite de Josep Borrell à Moscou, ndlr] était de condamner publiquement, un but qu’ils avaient planifié en détail, à mon avis. Il s’agit d’une sorte de cascade: parler des rassemblements, des journalistes, faire de [la situation autour d’Alexeï] Navalny le sujet principal. Mélanger tout ceci, le déverser et rentrer chez soi en faisant bonne figure, un projet qui a échoué», estime Mme Zakharova.
Des projets qui n’ont pas abouti parce que la partie russe «a proposé de débattre des questions réelles», ce qui a finalement eu lieu, précise Mme Zakharova.
Des propos contrastés, selon Moscou
À l'issue de sa visite à Moscou entre le 4 et le 6 février, le haut représentant de l’UE a estimé que la Russie s'écartait progressivement de l'Europe, considérant les valeurs démocratiques «comme une menace existentielle».
Or, à Moscou, Josep Borrell a déclaré que Bruxelles prônait le dialogue avec la Russie, malgré des difficultés dans les relations bilatérales. Il a ajouté qu’il existait des secteurs où la Russie et l'Union européenne pouvaient et devaient coopérer pour enregistrer des résultats positifs.
En réaction, la diplomatie russe a fait remarquer que ces déclarations critiques contrastaient avec ceux tenus à Moscou et que c’est peut-être à son arrivée à Bruxelles que Josep Borell s’est vu «expliquer où mettre les accents».
Devant les journalistes, le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov, a réitéré le souhait de Moscou de relancer ses relations avec Bruxelles.