Un sous-marin nucléaire français en mer de Chine méridionale

© AFP 2023 FRANCK SEUROTLe sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Émeraude, archives
Le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) Émeraude, archives - Sputnik Afrique, 1920, 09.02.2021
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La ministre française des Armées a fait d’une récente patrouille de la Marine française dans la zone hautement stratégique qu’est la mer de Chine méridionale. L’un des bâtiments est un sous-marin d’attaque.

Deux bâtiments de la Marine française ont récemment croisé en mer de Chine méridionale, a annoncé lundi 8 février la ministre des Armées, Florence Parly. Des manœuvres notables dans ces eaux revendiquées par la Chine et sources de multiples tensions.

Ces deux bâtiments étaient le sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) «Émeraude» et le bâtiment de soutien «Seine».

«Cette patrouille hors normes vient d'achever un passage en mer de Chine méridionale. Une preuve éclatante de la capacité de notre Marine nationale à se déployer loin et longtemps en lien avec nos partenaires stratégiques australiens, américains ou japonais», a tweeté Mme Parly.

Pomme de discorde

La mer de Chine méridionale, hautement stratégique pour les flux commerciaux maritimes, est l'objet de multiples tensions. La Chine, dont la puissance maritime militaire est en pleine expansion, revendique la souveraineté sur sa quasi-totalité.

D'autres pays, États-Unis en tête, y proclament la liberté de navigation, faisant de cette zone une source potentielle de conflit entre Pékin et Washington.

Invité à réagir sur l'opération de la Marine française, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, a affirmé ce mardi 9 février qu'il n'y avait «aucun problème de liberté de navigation et de survol» de la mer de Chine.

Toutefois, a-t-il mis en garde, la Chine «s'oppose à ce qu'un quelconque pays [...] sape la paix et la tranquillité régionales au nom de la liberté de navigation».

Il n'a pasfait explicitement référence à la présence des bâtiments français.

La France, alliée des États-Unis et qui possède d'importantes zones économiques exclusives dans le Pacifique du fait de ses territoires d'outre-mer, considère depuis plusieurs années que la zone indo-pacifique et la défense de la liberté de navigation sont des priorités.

Objectif de la mission

«Pourquoi une telle mission? Pour enrichir notre connaissance de cette zone et affirmer que le droit international est la seule règle qui vaille, quelle que soit la mer où nous naviguons», a développé la ministre.

Cette patrouille survient également après l'entrée en fonction du nouveau Président américain Joe Biden, qui devrait consolider ou réaffirmer certaines alliances après les quatre années particulièrement chaotiques de présidence de Donald Trump.

En avril 2019, il y avait eu un incident naval entre des bâtiments chinois et la frégate française Vendémiaire qui naviguait dans le détroit de Taïwan, autre zone sensible pour Pékin dont les navires avaient intimé au Vendémiaire de partir.

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