Une députée LREM veut la mise en place généralisée d’un «permis Internet» pour les enfants

© Photo Pixabay / Free-PhotosInternet
Internet - Sputnik Afrique, 1920, 10.02.2021
S'abonner
Estimant que les jeunes sont «les premières victimes» des risques émanant des réseaux sociaux, une députée LREM a proposé de «généraliser le permis Internet» qui ne concerne actuellement qu’un faible pourcentage d’enfants en France.

À l’occasion de la Journée mondiale pour un Internet plus sûr, la députée LREM Caroline Abadie a mis en garde contre les dangers que représente l’usage des réseaux sociaux, surtout pour les jeunes. En s’adressant au ministre de l’Éducation le 9 février à l’Assemblée nationale, elle a insisté sur la nécessité d’augmenter l’échelle du permis Internet.

D’après elle, «nous courrons tous un même risque» sur les réseaux sociaux, «que l’on se suicide à 11 ans en direct sur TikTok ou que l’on soit Président des États Unis battu aux élections».

Pourtant, ce sont les jeunes qui «en sont les premières victimes», a-t-elle poursuivi. «De plus en plus tôt, ils sont seuls, face à leur écran.»

En termes de chiffres, Mme Abadie a rappelé que «38% des 9-12 ans utilise un réseau social, 56% des 11-20 ans ont été victimes de cyberviolence», alors que «24% reconnaissent en avoir commis».

Semer la graine de la citoyenneté numérique

Ainsi, tout en saluant l’action du ministère dans le domaine de la lutte contre le cyberharcèlement et les fake news, cette élue de l’Isère a estimé qu'il fallait «semer la graine de la citoyenneté numérique plus tôt».

«Nous voulons aller plus loin. Nous souhaitons généraliser le permis Internet, aujourd’hui délivré en CM2, par des gendarmes et policiers, qui malgré une mobilisation exceptionnelle depuis 2013, ne touche qu’un quart des enfants», a-t-elle affirmé.

La députée a en outre plaidé pour «la promotion des usages positifs et à la prévention des risques qu’à la maîtrise technologique d’Internet» par le biais de la plateforme PIX, permettant la montée en compétences numériques.

Jean-Michel Blanquer s’est dit «très ouvert» à cette proposition et a souligné que la France devait «lutter plus que jamais [contre le cyberharcèlement]»:

«C'est dès l'école primaire que la citoyenneté numérique doit être envisagée», a-t-il fait remarquer.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала