Le Japon nomme un «ministre de la Solitude» pour venir en aide aux personnes isolées en raison du Covid

© REUTERS / Yuya Shino Yoshihide Suga
Yoshihide Suga - Sputnik Afrique, 1920, 13.02.2021
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Le Premier ministre japonais a nommé un ministre chargé d’aider les personnes isolées en raison de la crise sanitaire, rapporte le journal Asahi Shimbun. Depuis l’apparition du coronavirus, un sentiment d’isolement a provoqué une augmentation du taux de suicide.

Vendredi 12 février, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a nommé Tetsushi Sakamoto à un poste ministériel spécialement créé pour lutter contre la solitude, informe le quotidien japonais Asahi Shimbun. Il prend ainsi exemple sur le Royaume-Uni, qui avait créé un ministère de la solitude en 2018.

D’après le média, la décision du chef du gouvernement a été prise à la suite du constat de l’augmentation des suicides, en particulier chez les femmes, à cause de l’épidémie de coronavirus et des mesures restrictives qui en découlent. En effet, après plusieurs années de déclin, le taux de suicide est remonté de 3,7% en 2020 par rapport à l’année précédente.

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M. Sakamoto, déjà en charge de la revitalisation régionale et de l’inversion du déclin de la natalité, disposera ainsi de compétences supplémentaires afin de promouvoir des mesures politiques globales pour traiter les questions liées à la solitude et l’isolement. «Les liens sociaux en général sont devenus plus faibles», a-t-il notamment souligné en conférence de presse.

Il a également rappelé que certaines mesures étaient déjà en place pour réduire le taux de suicide, citant les programmes de prise en charge des personnes âgées isolées et des enfants pauvres. Il a toutefois assuré qu’il travaillerait en sorte que tous ceux qui ont besoin de l’aide du gouvernement puissent l’obtenir.

Forum d’urgence

Un forum d’urgence se tiendra fin février, réunissant à la fois des membres du gouvernement, des experts et des associations à but non lucratif, le tout afin de déterminer quels domaines méritent un travail plus approfondi. Depuis janvier, des législateurs du parti démocrate se réunissent en groupes d’étude pour examiner la question.

 

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