Alerté, le Samu oublie de mobiliser les secours, un nonagénaire décède en les attendant

© AFP 2023 GERARD JULIENVoiture de SAMU
Voiture de SAMU - Sputnik Afrique, 1920, 17.02.2021
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Pour secourir son père de 90 ans souffrant de problèmes respiratoires en Lot-et-Garonne, son fils a appelé le Samu. Plusieurs heures plus tard, le nonagénaire est décédé. Les secours ne sont jamais arrivés car le médecin du 15 avait oublié de lancer l’alerte.

Un homme de 90 ans est décédé à Pujols (Lot-et-Garonne) après avoir attendu les secours pendant plusieurs heures. Contacté par son fils, le médecin régulateur du Samu n’a pas transmis la demande aux pompiers, indique France 3.

Selon les dires du fils, il a appelé le 15 dans la soirée du 13 février, lorsque son père a dit souffrir d’une «gêne respiratoire». Le médecin régulateur du Samu lui a conseillé d’administrer à son père deux cachets de son traitement habituel en attendant l’arrivée des pompiers. Cependant, ils ne sont jamais arrivés.

Au bout d’une heure, alors que ses problèmes respiratoires ne faisaient que s’aggraver, le nonagénaire a commencé à vomir. Peu après, les infirmières qui le suivaient ont été alertées par sa famille. Une fois sur place, elles ont constaté le décès.

«L'une d'entre elle a appelé le médecin régulateur, il lui a dit qu'il était désolé, qu'il avait oublié de lancer l'alerte. Il n'avait pas appelé les pompiers», relate auprès de France 3 le fils du défunt, âgé de 47 ans.

Une plainte déposée

Le quadragénaire a porté plainte contre le médecin régulateur pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger au commissariat de Villeneuve-sur-Lot. Une autopsie devra être pratiquée pour établir la cause du décès, a tranché le parquet d’Agen, poursuit la chaîne de télévision.

Les conversations téléphoniques en question ayant été enregistrées, elles seront transmises aux investigateurs.

«Le praticien qui a fait la régulation a voulu déclencher l'intervention d'un véhicule de secours, il était persuadé l'avoir fait, mais ce n'était pas le cas», explique à France 3 Didier Lafarge, directeur de l’hôpital d’Agen auquel le Samu est affilié.

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