Pour Moscou, l'appel de la CEDH à libérer Navalny ébranle les fondements du droit international

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Le Kremlin et le ministère russe des Affaires étrangères (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 17.02.2021
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Moscou a jugé comme étant de l’ingérence dans ses affaires intérieures et de la pression sur la Russie la réclamation émise par la Cour européenne des droits de l'homme d’une libération «immédiate» de l’opposant russe Alexeï Navalny.

L’exigence de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de libérer Alexeï Navalny fait partie d’une campagne de pression sur la Russie, a estimé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères ce 17 février.

«Nous considérons cette décision comme un élément supplémentaire de la campagne de pression sur notre pays. Y compris en tant qu'élément d'ingérence dans les affaires intérieures de notre État... Ce sont les pièces d'une seule et même stratégie», a ainsi déclaré Maria Zakharova à la chaîne de télévision russe Rossiya 24.

Pour rappel, le tribunal de Strasbourg a décidé le 16 février «d'indiquer au gouvernement russe», conformément à l'article 39 du règlement de la Cour, «une mesure provisoire en vue de la libération» d’Alexeï Navalny, lequel, au début du mois, avait vu commuer en prison ferme sa peine de détention de trois ans et demie avec sursis dans l’affaire Yves Rocher. Et d'ajouter que cette mesure s'applique avec effet immédiat.

La porte-parole de la diplomatie russe a donc tenu à préciser que, d’après elle, la CEDH ne mesurait par les conséquences de cette déclaration par rapport au droit international.

«C'est une sorte de salve tirée sur le droit international. [...] Ils brisent le fondement juridique international qu'eux-mêmes n'ont pas créé et sur la base duquel les relations internationales contemporaines sont construites», estime-t-elle.

La CEDH ordonne la libération de Navalny

Plus tôt, la CEDH avait exigé que Moscou laisse sortir de prison Alexeï Navalny. Selon le ministre russe de la Justice, Konstantin Tchouïtchenko, cette réclamation est impossible à satisfaire, suite à une absence de fondement juridique pour le faire en conformité avec la législation russe.

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