En France, la durée de l'isolement pour les contaminés passe à 10 jours

© Sputnik . Oxana BobrovitchCoronavirus à Paris
Coronavirus à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 18.02.2021
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Faisant part de sa préoccupation liée à la circulation de variants dans certains territoires français, le ministre de la Santé a déclaré lors de son point de presse hebdomadaire que la durée de l’isolement de tous les cas positifs serait allongée de sept à 10 jours. Il a également annoncé le déploiement de tests salivaires dès la semaine prochaine.

S’exprimant lors d’un point de presse hebdomadaire sur la situation sanitaire dans l’Hexagone, le ministre de la Santé a déclaré ce 18 février que le pays n’était «jamais totalement sorti» de la deuxième vague de l’épidémie de Covid-19. Selon Olivier Véran, l’heure n’est pas au relâchement.

«En premier lieu, si nous n’avons pas connu la troisième vague, contrairement à nombre de nos voisins, nous ne sommes jamais totalement sortis de la deuxième», souligne-t-il avant de pointer un niveau toujours élevé d’hospitalisations et de réanimations.

Le ministre indique que la situation dans les hôpitaux est loin de revenir à la normale, un certain nombre de déprogrammations de soins ainsi que la nécessité de transférer des malades «d’un hôpital vers un autre» en sont la preuve.

«Nos soignants vous le diront mieux que je ne le ferais: ce n’est pas terminé et chaque semaine le Covid fait autant de victimes en France que les accidents de la route en font en une année», alerte-t-il.

«Sortir de la zone de danger»

Bien que les Français aspirent à retrouver une vie normale, rien ne serait pire que de lever les contraintes, lourdes, mais nécessaires «au mauvais moment, trop tôt». D’après le ministre, les Français doivent encore tenir pour «sortir de la zone de danger».

«Relâcher notre vigilance maintenant, c’est courir le risque de contraintes plus fortes dans un avenir proche», estime-t-il.

Évoquant la stratégie du gouvernement «tester, alerter, protéger», Véran fait savoir qu’en France plus de deux millions de tests sont réalisés chaque semaine dans quelque 12.000 sites.

Le ministre détaille que désormais la grande majorité des tests positifs sont passés en criblage ou en séquençage, techniques qui «permettent de connaître au jour le jour le nombre et la part de différents variants dans l’épidémie» dans chaque département.

Qui plus est, à partir de la semaine prochaine, le test salivaire sera déployé dans le pays, en premier lieu dans les écoles et dans les départements à plus forte circulation virale.

«Nous serons d’ailleurs l’un des premiers pays en Europe à le faire», précise le ministre.

Un isolement allongé pour tous les cas positifs

Même si, pour le moment, il n’y a pas de confirmation scientifique quant à la durée de contagiosité plus importante pour les nouveaux variants, le ministre a pris la décision de prolonger la durée de l’isolement à 10 jours pour tous les malades.

«Sans attendre la confirmation et dans la mesure où la part de variants dans la contamination est devenue élevée, j’ai décidé que la durée de l’isolement de tous les patients dont un test diagnostic est positif passera, à compter de lundi, de sept à 10 jours», annonce-t-il en précisant que pour les cas contact cette durée restera de sept jours.

L’incidence «stabilisée» en Moselle, Dunkerque inquiète toujours

Pointant une forte disparité parmi les départements quant à la circulation des variants, M.Véran fait état de la situation en Moselle où la propagation du variant sud-africain a été particulièrement préoccupante la semaine dernière. Après le renforcement de différentes mesures dans ce département du Grand Est visant à contenir la diffusion locale du variant, l’incidence y est «stabilisée, voire en légère baisse».

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Dunkerque, une autre zone évoquée par le ministre lors du point de presse précèdent, fait toujours l’objet des inquiétudes des autorités sanitaires. Selon Olivier Véran, le taux de variants britanniques y est à 72% et l’incidence «en hausse régulière dépasse les 600 cas pour 100.000 habitants par semaine».

Quant à Mayotte, le territoire d’outre-mer où un reconfinement pour trois semaines a été introduit le 5 février, le variant sud-africain y représente 69% des cas et la pression sanitaire reste «très élevée».

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