La cour d'assises de Paris a condamné le 17 février en appel l'ex-secrétaire d'État Georges Tron à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour viol et agressions sexuelles en réunion sur une collaboratrice de sa mairie de Draveil et l'a placé en détention.
Deux anciennes employées de la mairie de Draveil, dans l’Essonne, accusaient de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010, généralement lors de scènes de triolisme avec son adjointe à la Culture d'alors, Brigitte Gruel.
Les deux accusés, qui ont toujours catégoriquement nié ces accusations, avaient été acquittés en première instance.
Brigitte Gruel a elle écopé de deux ans de prison avec sursis. La cour a aussi prononcé une peine de six ans d'inéligibilité contre Georges Tron.
Ce verdict va au-delà des réquisitions du ministère public en ce qui concerne Georges Tron. L'avocat général avait requis cinq ans de prison, dont trois avec sursis, contre l'édile et demandé que la partie ferme de sa peine soit effectuée sous bracelet électronique.
Les deux accusés niaient en bloc les faits reprochés et soutenaient que les «mensonges» des plaignantes participaient d'un «complot» fomenté par les adversaires politiques de Georges Tron dans l'Essonne.
Rendu public quelques jours après l'éclatement de l'affaire Dominique Strauss-Kahn en mai 2011, ce dossier en appel s'inscrit en plein débat sur les violences sexuelles et les rapports de pouvoir entre hommes et femmes. Un contexte que les parties civiles n'ont pas manqué d'invoquer durant les longues journées de débats.