Algérie: plus de 30 détenus d'opinion libérés dont le journaliste Khaled Drareni

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Image d'illustration  - Sputnik Afrique, 1920, 19.02.2021
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Le lendemain de l’annonce faite par Abdelmadjid Tebboune au sujet de la grâce présidentielle pour des membres du Hirak emprisonnés dans le pays, quelque 30 personnes ont été libérées.

Plus de 30 détenus d'opinion en Algérie, dont le journaliste et militant Khaled Drareni, ont été libérés vendredi à la faveur d'une grâce présidentielle accordée à trois jours du 2e anniversaire du soulèvement populaire du Hirak.

Au total, 33 personnes ont été libérées jusqu'ici. Les procédures sont en cours pour le reste, a indiqué un communiqué du ministère de la Justice sans préciser leurs noms.

Des photos et vidéos relayées sur les réseaux sociaux ont montré des détenus retrouvant leurs proches dans plusieurs régions dont celle de Koléa à l'ouest d'Alger, où familles et journalistes ont attendu toute la journée la libération des prisonniers.

Libération de Khaled Drareni

Parmi les personnes libérées de Koléa figure Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison en septembre dernier et devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie.

«Il est libre», a déclaré à l'AFP Abdelghani Badi, l'un des avocats du correspondant en Algérie de la chaîne TV5 Monde et de Reporters sans frontières, en précisant qu'il s'agissait d'une mesure de «liberté provisoire».

Le journaliste âgé de 40 ans est apparu sur des images des réseaux sociaux à sa sortie de prison, porté par une foule de sympathisants.

Khaled Drareni est en attente d'une décision de la Cour suprême le 25 février sur son pourvoi en cassation.

Rachid Nekkaz libéré lui aussi

L'opposant Rachid Nekkaz a également été remis en liberté, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Rachid Nekkaz, 47 ans, incarcéré à la prison d'El Bayadh, avait commencé une grève de la faim dans la journée pour protester contre sa détention prolongée, sans jugement, malgré la détérioration de son état de santé, selon son entourage.

«Nous souhaitons que la grâce [présidentielle, ndlr] soit un premier pas vers une véritable transition politique où le peuple sera souverain», a déclaré l'avocat Badi devant la prison de Koléa.

Grâce présidentielle

Dans son discours à la nation jeudi, le Président Abdelmadjid Tebboune a déclaré: «Le Hirak béni a sauvé l'Algérie. J'ai décidé d'accorder une grâce présidentielle. [...] Entre 55 et 60 personnes rejoindront leurs familles» d'ici vendredi soir.

Selon le CNLD, quelque 70 personnes sont en prison en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles.

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